mercredi 24 mars 2010, par
Talent à l’œuvre
Owen Pallett à la Rotonde. Il y a des propositions comme ça, on sait qu’on doit y répondre favorablement.
On a déjà eu des premières parties qui enchantent ou ennuient ou suscitent un désintérêt poli. Mais jamais je n’ai entendu de première partie aussi mal assortie que ce trio norvégien de Next Life. Leur math-rock très très nerveux servi en toutes petites tranches était en tous cas bien indigeste. Précis, oui, ils n’étaient, mais sans la recherche ou la fascination d’un Health, ils gavent très vite. Un expresso, ça donne la pêche. 18, ça rend malade (enfin, j’extrapole faute d’avoir tenté l’expérience). Vingt minutes de concert à ce rythme, c’était donc plus qu’assez..
Alors qu’on commençait à avoir peur de s’être trompés de salle, Owen débarque seul sur une scène où il avait discrètement fait plein de réglages. Et encore une fois, ça fait mouche immédiatement. Parce que son jeu de violon qu’il repasse en loop est toujours aussi précis et délectable, parce que sa voix est tellement empreinte de délicatesse et de maîtrise. Parce qu’il est tout simplement un des plus grands talents qu’il m’ait été donné de voir. La salle accueille le toujours excellent The Dream Of Win And Regine, assez modifié comme l’est également e concert le Fake Palindromes d’Andrew Bird dans un genre similaire.
Et puis on se laisse guider par ce concert qui picore surtout dans les deux derniers albums. Un guitariste-percussionniste l’accompagne souvent, et s’il semble dans son monde à lui où il entend visiblement sa discrète guitare, il complète bien la formule.
J’ai beau le voir pour la troisième fois, avoir usé ses albums dont le dernier Heartland est sans doute aucun un des meilleurs de cette année, il y a toujours un charme particulier à cette voltige live. Les albums sont assez complexes et méritent plus d’écoutes pour en appréhender toute la richesse, mais sur scène, le charme est plus direct, et il tutoie les cimes le temps d’un Many Lives ou du final Lewis Takes Off His Shirt qui nous achève littéralement. La salle sold-out de justesse ne s’y trompe pas et écoute calmement avant de se manifester.
Reprendre le Fantasy de Mariah Carey, même à sa sauce, avant de nous laisser est plus la preuve d’un goût douteux. Mais bon, on a beau lui préférer d’autres reprises comme Likke Li ou Bloc Party, on ne lui en tiendra évidemment pas rigueur. Parce que ce long bonhomme figure parmi ce qu’il est arrivé de meilleur à la musique, soit seul soit dans ses fructueuses collaborations (Arcade Fire, Beirut, Grizzly Bear, The Last Shadow Puppets). Parce que son talent éclabousse une scène.
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