jeudi 10 juin 2010, par
Le chant du marbre
Il suffit qu’on tourne le dos deux minutes et hop, un album qui peut nous intéresser peut nous passer à côté. Ce serait d’autant plus dommage que le personnage derrière Marble Sounds est un de nos compatriotes du nord, Pieter Van Dessel. Il a depuis trouvé des comparses pour partir en tournée et a bénéficié sur cet album de Robert Pollard (Guided By Voices). Du beau monde donc, pour un bien bel album.
Et de fait, on retrouve la petite musique mélancolique d’un Notwist. En a-t-on besoin en supplément dès lors ? Oui parce que les Allemands sont rares et ces morceaux-ci sont plus que des intermèdes, de vrais petits bouts de plaisir musical. Le premier morceau garde ainsi son impassibilité quand déboule une plus grosse guitare. L’effet est connu mais est une fois encore agréable.
J’aimerais me passer de ces comparaisons, parce qu’écouter Marble Sounds c’est tout sauf un jeu des 7 erreurs. Mais certains noms doux à mes oreilles m’ont été rappelés au long de l’écoute. Si vous aimez Sophia mais pensez que Propper-Shepard en remet toujours un peu, il y a également matière à apprécier un We Slow qui réussit à nous ressusciter la splendide langueur de Spain pour un final instrumental tout en retenue poignante. A New Breeze est quant à lui plus dans la mouvance d’un Sufjan Stevens.
Une voix de tête sur Good Occasions m’a fait penser que j’écoutais l’album de Jonsi. J’imagine que ceux qui salivent à ces évocations sont déjà au courant. Si ce n’est le cas, qu’ils sachent qu’ils ont un potentiel plaisir auditif avec ce Marble Sounds. Cette voix d’ailleurs confine à la pure fragilité (Come Here) et parfois j’ai eu l’impression d’une trop grande légèreté (Smoking Was A Day Job). La voix féminine qui conclut l’album est un peu trop délicate, et rate un peu sa cible. Pour moi du moins, c’est une impression personnelle, je me sentais bien le chanteur et chanteuse Miwako Shimizu avec qui le morceau est co-composé m’emballe un peu moins.
Dès la première écoute on prend son petit calepin pour noter qu’il faudra réécouter cet album souvent en d’autres occasions, le partager. Je n’ai pas encore lu beaucoup sur cet album qui pourra faire plaisir à plusieurs d’entre vous. Encore une fois, c’est pour ça qu’on est là et vous aussi.
http://www.myspace.com/marblesounds
La musique d’Efterklang était autrefois un peu heurtée, libre, et nous a valu des albums incroyables comme Magic Chairs. Puis ils ont évolué vers un style plus fluide tout en gardant de l’ampleur (sur Altid Sammen) avant de rentrer un tout petit peu dans le rang le temps de Windflowers.
Si leur inclination actuelle est plus lisse, plus policée et aérienne, n’étant pas toujours éloignée dans (…)
Les découvertes fonctionnent souvent par paquets. On vous avait parlé de Geoffroy Pacot pour le projet Bélier Mérinos et le voici en tant que membre de ce trio. Les deux autres étant Arthur et Francis Llaneza. Don, Aman est un morceau issu du légendaire premier album de Slint et ce n’est absolument pas fortuit (on a demandé). Ces précurseurs avaient en effet exploré des voies qui sont (…)
Si le Bruxellois d’origine écossaise Dan Barbenel a décidé d’officier sous le nom de Mr Diagonal plutôt que Mr Lignedroite, c’est sans doute parce qu’il sait que son écriture a tendance à prendre la tangente, ce qui nous avait déjà plu. Pour augmenter la confusion, ces enregistrements de morceaux composés depuis 2018 est présenté comme un accompagnement de son one-man-show qui sera présenté à (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
On avait parlé d’un premier album sensible du jeune artiste belge Auguste Lécrivain. Si vous avez écouté (c’est bien), sachez que l’évolution est manifeste. Exit la chanson française ‘canal historique’, exit les tentations bossa, voici le temps d’un groove plus en phase avec son époque. Plus qu’un ravalement de façade, on peut parler de reconstruction, mais avec les matériaux d’origine. Un (…)
A l’époque d’un premier album aux teintes folk en anglais qui nous avait beaucoup plu, quelques morceaux sortis discrètement (ou pas officiellement) avaient ouvert la voie vers la langue maternelle de la jeune Bruxelloise. On en avait brièvement parléd’ailleurs, manifestant une curiosité certaine. Le résultat est maintenant là, et on peut déjà dire qu’il plait aussi.
Comme souvent, le (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)