lundi 30 août 2010, par
Bonjour les fans
Après 65 Days Of Static et Mono, voici donc Mogwai qui sort un disque enregistré en concert. Les Texans d’Explosions In The Sky savent donc ce qu’il leur reste à faire. C’est amusant d’ailleurs, j’ai déjà eu la chance de voir ces quatre groupes à l’œuvre. Cette réflexion signifie juste en creux que j’aime bien ma vie. Les plus perspicaces ou les plus acharnés amateurs du groupe de Glasgow savent bien qu’il traîne des sessions enregistrées à la BBC mais il n’y avait pas encore de captation officielle d’un concert.
Evidemment, on retrouve ici certains de leurs classiques, avec leur science de l’enfoncement simultané des pédales de distorsion, discipline équivalente pour les amplis à la natation synchronisée pour la piscine. Attention spoiler, cette surprenante résurgence intervient à 3’39’’ et 6’49’’ sur Like Herod et à 8’17’’ sur Mogwai Fear Satan. Ne venez pas dire qu’on ne ménage pas vos petits nerfs (ni qu’on a des montres imprécises).
J’ai lu dans une interview qu’ils se plaignaient que les spectateurs réclament leurs morceaux chantés. Et franchement, j’ai du mal à comprendre. Parce que sur Cody par exemple, le chant mal assuré contraste avec leur maitrise par ailleurs. Et puis parce que comme souvent on a l’impression que le chant a été ajouté à la fin du processus, avec une peu engageante linéarité mélodique comme corollaire presque obligatoire. Ce n’est pas composé comme une chanson et ça peut apparaître comme bancal.
C’est la question de la pertinence qui est la plus lancinante pour cet album. On pourrait y voir une tentative de best-of, entreprise hasardeuse pour un groupe qui a des fans inconditionnels qui ont certainement leur liste en tête. Bon, j’arrête de faire le boulot de leur management. Espérons simplement que ce groupe majeur trouvera de nouveaux amateurs via cet enregistrement public. Mais comme suggéré précédemment, ce sont peut-être les convaincus qui seront les premiers concernés.
La dernière fois que j’ai vu les Ecossais, je me suis un peu fait rouleau-compresser mais on ne retrouve pas ici cette puissance de feu phénoménale, cette usine à acouphène et pendange de mâchoire (les deux n’étant pas obligatoirement liés). Alors, oui, on peut le mettre plus fort mais l’effet n’est pas le même. De jolis nuages de guitare sur You Don’t Know Jesus montrent bien qui a la maîtrise de cet art subtil et très puissant.
Un album picorant dans la discographie de Mogwai et enregistré lors de concerts où ils excellent est forcément un bon album. Je vois deux styles de publics pour cet album. Les fans qui ne m’ont pas attendu et peut-être une frange du lectorat qui ne connaît pas ou mal ce groupe essentiel. A ces derniers, cette introduction variée pourra peut-être ouvrir des portes, faire découvrir des champs sonores inexplorés.
http://www.mogwai.co.uk/order/uk/
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Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
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Quand une critique tarde, ce n’est pas trop grave, l’album a une certaine durée de vie et la disparition presque complète de ce qu’on a appelé la blogosphère musicale rend encore moins impérieux le besoin de publier vite. Si on essaie de se conformer tant bien que mal au calendrier des sorties, on n’y colle pas au jour près. Par contre, une fois passé le lendemain d’un concert, on estime que (…)
S’il est une chose qu’on ne pourra pas reprocher à Shearwater, c’est celle de ne pas occuper le terrain. Depuis leur album Jet Plane and Oxbow de l’an passé, on a en effet eu droit à deux sorties virtuelles d’anciens concerts et une reprise intégrale du Lodger de David Bowie. Et maintenant sort ce live qui témoigne de la pertinence de leurs prestations publiques. Espérons que cette politique (…)