lundi 2 août 2010, par
Les seventies c’était hier.
Le cliché veut que l’ennui naisse de l’uniformité. Mais il ne précise pas que de petites variations suffisent parfois. Je me rends parfaitement compte que c’est le quinzième album très bien mais pas révolutionnaire dont je parle dans ces colonnes. Alors, masochisme du critique qui se tire les cheveux pour avoir quelque chose à dire de pertinent sur un clone en vogue mais la diffusion de toute façon confidentielle ? Ne vous inquiétez pas pour mes petits nerfs, il est agréable à l’oreille cet album.
Ce groupe anglais qui a sorti son premier album a donc privilégié une musique ensoleillée, très teintée seventies, et dont les origines sont à chercher outre-atlantique. Quand on parle de ce pan de la musique plutôt passéiste, ce sont pourtant des références de groupes récents qui me viennent. Dans la lignée de My Morning Jacket, du premier Band Of Horses (So Long St Christopher) qui réussit sa montée. On songera aussi a certains Wilco plus nus (Engraver’s Daughter). En citant tous ces groupes, vous aurez une bonne idée de la qualité de l’objet. Parce qu’il tient la route (l’autoroute plutôt) face à ces gros cubes.
Ils se distinguent donc par un cœur gros comme ça sur Hope Hung High, une euphorie simple sur King Of Rome, ou un Reminder plus léger, avec sa petite boîte à rythme et son riff à la Johnny Cash. La légèreté m’a d’ailleurs balancé entre admiration et un insondable sentiment d’anodin. Et parfois, un chorus avec peu d’idées semble proprement interminable (Carnival 4).
Quand les voix s’envolent, vous ne couperez pas à la comparaison avec les Fleet Foxes parce qu’Under The Waterway y fait penser immanquablement. Et on se rend compte qu’un des aspects sympathiques du groupe de Seattle, qui leur conférait un air complètement hors du temps était qu’ils se tenaient éloignés du rock d’autoroute (expression pas forcément péjorative).
Vous avez déjà senti ça et là notre lassitude face à ce virage très marqué vers un rock seventies très middle-of-the-road. C’est donc cette tendance qui constituera le frein le plus flagrant à l’attirance pour Goldheart Assembly qui en tant que tel et isolé de ses ressemblances stylistiques trop marquées montre une belle santé et une exécution impeccable.
http://www.myspace.com/goldheartassembly/
Mmarsupilami en avait parlé aussi
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