jeudi 10 août 2006, par
La carrière de Marc Moulin ne peut être résumée en quelques lignes dans le cadre d’une critique. Mentionnons quand même les expérimentations pop de Telex, le free-jazz de Placebo (pas celui de Brian Molko, hein...) et un album précédent occulté par Saint-Germain (difficile de les différencier parfois il est vrai) surfant sur la naissante respectabilité de la french touch (ils deviennent quoi d’ailleurs ?).
En dépit de la sympathie qu’inspire le personnage (un humour à froid des plus réjouissants), l’écoute de cet album s’annonçait comme une corvée. Même si je sais qu’il est vain d’établir une hiérarchie entre les styles de musique, il n’y a rien qui m’énerve plus que la musique d’ascenseur. Le propos est ici plus dense, plus fouillé, tenant parfois pour de la vulgarisation pour personnes voulant s’initier à Miles Davis (du moins le côté abordable et calme du maître).
Le tout est vraiment du velours pour l’oreille.
Ne pas dépasser néanmoins la dose prescrite (selon votre capacité d’absorption) pour ne pas que vos nerfs relaxés ne se contractent. Délectable ou irritant selon votre humeur d’attaque donc. Pour moi, en musique de fond exclusivement. Et puis l’intégrale des The White Stripes comme antidote. (M.)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
Instrumentale d’obédience un peu électronique, la musique de Bruno Green a un certain pouvoir de séduction. Tout comme Frank Marchal dans un passé récent et un genre pas trop éloigné, le Français établi au Canada depuis 17 ans peut se targuer d’une expérience certaine. Citons par exemple l’enregistrement, le mixage et la réalisation des deuxième et troisième albums de Miossec, des albums de (…)
Si les références historiques de la musique synthétique de Franck Marchal sont à aller chercher du côté de John Carpenter, on signale aussi les relectures modernes et enthousiasmantes de Magnetic Rust ou Odyssée.
Les cordes ne sont pas l’ingrédient privilégie ici, mais le résultat n’est pas sans rappeler des choses comme Ô Lake. Son expérience en tant qu’auteur de musique de film n’est sans (…)
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
On avait parlé d’un premier album sensible du jeune artiste belge Auguste Lécrivain. Si vous avez écouté (c’est bien), sachez que l’évolution est manifeste. Exit la chanson française ‘canal historique’, exit les tentations bossa, voici le temps d’un groove plus en phase avec son époque. Plus qu’un ravalement de façade, on peut parler de reconstruction, mais avec les matériaux d’origine. Un (…)
A l’époque d’un premier album aux teintes folk en anglais qui nous avait beaucoup plu, quelques morceaux sortis discrètement (ou pas officiellement) avaient ouvert la voie vers la langue maternelle de la jeune Bruxelloise. On en avait brièvement parléd’ailleurs, manifestant une curiosité certaine. Le résultat est maintenant là, et on peut déjà dire qu’il plait aussi.
Comme souvent, le (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)