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Marc Moulin : Entertainment

jeudi 10 août 2006, par marc


La carrière de Marc Moulin ne peut être résumée en quelques lignes dans le cadre d’une critique. Mentionnons quand même les expérimentations pop de Telex, le free-jazz de Placebo (pas celui de Brian Molko, hein...) et un album précédent occulté par Saint-Germain (difficile de les différencier parfois il est vrai) surfant sur la naissante respectabilité de la french touch (ils deviennent quoi d’ailleurs ?).

En dépit de la sympathie qu’inspire le personnage (un humour à froid des plus réjouissants), l’écoute de cet album s’annonçait comme une corvée. Même si je sais qu’il est vain d’établir une hiérarchie entre les styles de musique, il n’y a rien qui m’énerve plus que la musique d’ascenseur. Le propos est ici plus dense, plus fouillé, tenant parfois pour de la vulgarisation pour personnes voulant s’initier à Miles Davis (du moins le côté abordable et calme du maître).

Le tout est vraiment du velours pour l’oreille.
Ne pas dépasser néanmoins la dose prescrite (selon votre capacité d’absorption) pour ne pas que vos nerfs relaxés ne se contractent. Délectable ou irritant selon votre humeur d’attaque donc. Pour moi, en musique de fond exclusivement. Et puis l’intégrale des The White Stripes comme antidote. (M.)

    Article Ecrit par marc

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