jeudi 10 août 2006, par
Tant qu’il y aura des notes, tant qu’il y aura des riffs inoubliables, qui en quelques mesures vous retournent, tant qu’il existera des bribes de morceaux pareils, qu’on attend tout le morceau durant (l’intro harmonica de The River de Springsteen, plein de passages de Echoes de Pink Floyd, le solo de Comfortably numb des mêmes, des montées de Drunk Tank des Tindersticks, des hurlements de Thom Yorke sur Idiothèque, just a lifetime des Legendary pink dots, le second couplet de New Dawn fades de Joy Division, les premières notes de London Calling des Clash, l’intro de Unfinished sympathy de Massive attack, le riff de 36 degrees de Placebo, le refrain de Sometimes de Sophia et encore bien bien d’autres), on pourra continuer à faire des chroniques avec passion, même pour ne pas être lus. Tout ça pour dire que le riff de Chemicals du troisième album de Mudflow est de ces moments uniques, grâce sur un morceau qui n’avait pas besoin de ça pour déjà être très bon.
Dans la profusion des bons groupes belges, se trouve cet album assez inclassable qui marque l’apogée du genre dans les groupes bien de chez nous qu’on montre fièrement. Plus fin et abouti, plus osé dans ses mélodies et nettement profond, cette pop (musique d’abord facile, et c’est el cas, car tout tient à plaire facilement) est vraiment exceptionnelle. On le remarque sur le longueur de cette plaque sans point faible. Des imparables Unfinished relief et Today aux plus introspectifs How I get depressed and started a war et Song 1, on sent le d&sir de faire des chansons belles, tous simplement, sans effets de manche ni obscurité.
Le tout se clôture par le long New Eve, qui déborde volontairement du cadre du format pop de 3 minutes 30 sinon pas de passage radio et au dodo sans dessert.
A part les comparaisons purement qualitatives du début, un album qui ressemble suffisamment à aucun autre pour être un des meilleurs de la production actuelle. Mais que la musique peut être belle parfois. (M.)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)
Ce qui est étonnant avec les retours, c’est qu’on ne sait jamais combien de temps ils vont durer. Groupe actif dans les années ’80, ils étaient revenus il y a deux ans le temps d’un Echoing Reverie qui montrait un savoir-faire et une versatilité qui n’était pas à la portée du premier débutant. Ils sont donc de nouveau là pour de bon et on peut dire que les qualités perçues alors ne se sont pas (…)
Quelle est la vie des gens qui nous entourent, de ceux qu’on côtoie dans le bus par exemple ? C’est cette matière bien réelle mais fictionnelle qui sert de base thématique au troisième album des toujours brillants Pale Grey. Ils proposent ainsi quelques biographies fantasmées, avec 12 noms pour autant de morceaux et un peu moins de clips.
De quoi asseoir thématiquement un album maitrisé de (…)