samedi 13 novembre 2010, par
Spiromètre
Non seulement il faut garder en mémoire les groupes auxquels on consacre des articles, mais aussi ceux qui sont glissés subrepticement dans les commentaires ou auxquels il est fait allusion. Soyons honnêtes, à moins de prendre note systématiquement, tout garder est impossible. Mais je suis content d’avoir pu capter celui-ci au vol, parce que la référence de Laurent dans sa critique de Choir Of Young Believers. Cette formation était listée avec Fanfarlo. Ayant apprécié ces deux derniers, il semblait dans l’ordre des choses que ceci soit plus que dans mes cordes, ce que les bons conseils du Mmarsupilami semblaient confirmer
Après Broken Bells et Broken Social Scene ou Our Broken Garden, encore un Broken au programme de l’année. Ces Ecossais en sont au second album et peuvent revendiquer une belle maitrise, qui s’exprime presqu’exclusivement dans un tempo plus élevé qu’attendu. Etrange idée de commencer par un A Leaving Song mais bon, l’approche est facile, la puissance est d’emblée posée. C’est elle qui fera tout passer, qui ne permettra que d’occasionnelles pauses. Si vous êtes happés, il y a de grandes chances que vous ne soyez libérés qu’en toute fin d’album. Mais cette volonté de ne pas vraiment proposer de variations peut aussi être ressenti comme une réserve. J’aime beaucoup et je sature un peu. Les deux sentiments sont-ils contradictoires s’ils sont simultanés ?
Il faut utiliser la référence à Arcade Fire mais ne pas donner de faux espoirs aux gens. Et si on pouvait juger l’excellence des maitres aux efforts répétés des disciples ? En tous cas, tout ceci est de la même école, plus dans ses passages en force (You Know You’re Not Dead ou A Darkness Rises Up) que ses bouillonnements (The Cracks In The Wall qui tendent plus vers leurs compatiotes de My Latest Novel) d’ailleurs. Dans les voix de Montréal, on n’est pas toujours loin de Spencer Krug non plus. Modern Worksong ou Eileen n’auraient pas déparé un Wolf Parade d’ailleurs. J’ai beau ne pas succomber pas à la voix qui monte sur The Motorcycle Boy, le final dense s’est bien arrangé pour me faire changer d’avis. Petite question, est-ce que les hou-hous de Home sont un hommage à U2 ? Tant que j’en suis à vous solliciter, auraient-ils recruté Marrissa Nadler sur Dia Dos Namorados !, morceau abordé avec un peu de retenue et une mélodie convaincante pour en faire un moment hanté ?
Garder tout up-tempo permet de ne jamais se laisser s’écrouler le château de cartes. Ce n’est donc pas un groupe intimiste, et l’aspect linéaire facilitera l’approche mais pourra peut-être décevoir ceux qui attendent d’irrésistibles montées (il en reste). Qu’ils se rassurent, tout ceci ne manque pas de souffle, et ils pourront ressortir leur vieux spiromètre pour le mesurer.
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)
C’est sans doute une contradiction, mais on peut conserver un excellent souvenir d’un album ancien tout en confessant avoir loupé ses successeurs. Heureusement, le hasard (et les distributeurs) sont là pour nous remettre sur le droit chemin. Issu d’une scène suisse dont on ne cesse de (re)découvrir la profondeur, ce groupe de Lausanne nous offre une nouvelle expérience sonore.
On avait (…)
How come you, too, assume your opinion counts ?
Si cette phrase eut être rude si elle est adressée à un critique du dimanche comme votre serviteur, il prend une autre dimension quand il traite du droit des femmes à disposer de leur corps. Parce que chez la Suissesse Gina Eté, le fond est consubstantiel de la forme. Et cette forme prend encore de la hauteur après un premier EP et un album qui (…)