jeudi 20 janvier 2011, par
Graine de star.
Ah ce petit goût de trop peu à la fin d’un de nos albums du moment. Et se dire qu’on va devoir attendre deux ans au mieux pour avoir la suite.
Heureusement des découvertes connexes arrivent parfois à combler ce manque. Comme l’EP de Prismo perfect avait complété le Post Nothing de Japandroids, ici se trouve peut-être une réponse pour les amateurs de Foals.
Car les anglais de Tall Ships sortent un second EP et tapent pile là où Foals nous avait conquis. Et ils n’oublient pas d’y ajouter une peu d’énergie brute et naïve à la façon Japandroid. Dans la catégorie rock, dynamique et audacieux, on va devoir les suivre de près.
Les 5 titres de cet EP font déjà découvrir une belle palette de sonorités. Ces trois-là ont plus d’une recette en magasin et pour une EP "maison"on en vient à être étonné de la qualité de ce qu’on entend. L’évolution sonore est évidente par rapport à leur premier EP. Les compos sont également plus tendues.
La voix guide Plate Tectionics, ce qui ne l’empêche pas de se taire pour laisser la place au guitares. Le tout est soutenu par la rythmique efficace.
Chemistry s’installe sur la longueur avec des guitares syncopées façon math-rock rappelle certainement le premier album de Foals. La suite est plus calme, avec l’entrée en piste de claviers cajoleurs et du chant. La tempête se transforme en brise d’été. C’est savamment orchestré. les guitares au second plan maintiennent la tension, un peu à la façon d’un Spanish Sahara, le chant est clair, les changements de rythme bien amenés
Snow, après un début plus sage et plus plat, rattrape son retard par une montée à la force des poignets. C’est précis et maîtrisé.
Je vous parlais de palette et même de versatilité, Ode to Ancestors en est la preuve. Passer de la mélancolie sur fond d’orgue, au chœur masculin, au jingle de luna parc dans une même chanson et sans perdre ni la trame harmonique ni l’intérêt, si ça n’est pas un exploit, ça y ressemble en tout cas. Un exemple d’un cas de "Paranoid Androidite" réussie....
Et Bearandblitz, avec ces airs de morceau nonchalant échappé du chez Yann Tiersen, se fera excuser de combler les deux dernières minutes de ce très étonnant EP.
5 titres pour vous les fans de Foals et les autres donc. 5 titres, c’est court et on attend d’en entendre plus. Ils faisaient la première partie des concerts de 65DOS cet hiver. Les échos de leur concerts sont fort bons. On nous évoque une prestation de multi-instrumentistes à la Battles (ou comment jouer de la basse, de la guitare et du clavier sur le même morceau). Il ne reste plus qu’à aller vérifier par nous-même.
http://www.myspace.com/tallshipsfromfalmouth
Une certaine distance vis-à-vis des artistes qui sont critiqués ici rend incongrue la proximité géographique. 1480 est un morceau ici mais aussi un code postal. Y a-t-il une école wallonne de la turbulence ? Si on se réfère à La Jungle et ceci, ce n’est pas impossible. Est-ce une coïncidence s’ils font tous deux partie du catalogue Rockerill ? Nous ne le pensons pas.
Mais cet album produit (…)
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Et Squid balaie à lui seul une belle partie du spectre, allant même (…)
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