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King Creosote & Jon Hopkins - Diamond Mine

mercredi 27 avril 2011, par Laurent

Le cœur et la chair


À force de prospecter de l’or à travers le tamis de ses chansons lumineuses pour les dispenser en pépites dans les recoins interlopes de son presque anonymat, normal que Kenny Anderson ait replongé sous terre pour y quérir de plus précieux minerais. Qu’il ait croisé sur son chemin ce puisatier d’air pur qu’est Jon Hopkins tenait a priori de l’heureuse rencontre, mais se révèle en réalité bien davantage. Au fin fond de la mine, quelque chose d’autre s’est produit ; et le creux de la montagne a accouché d’une montagne. Comme si les deux mineurs, refusant d’infliger toute violence à la roche, s’étaient aventurés dans l’obscurité sans le moindre coup de pioche et l’avaient au final amadouée, extrayant main dans la main un diamant immense et finement taillé par leurs seules caresses.

Chacune des sept compositions de cet album a l’allure d’un joyau tout à la fois brut (la mélancolie de l’écorché vif King Creosote) et ciselé (les textures sonores dont les tapisse l’orfèvre Hopkins). Quand l’un, guitare sèche en bandoulière et voix de barde spectral en avant, croise le piano en apesanteur de l’autre, ce sont deux mondes d’infinie douceur qui fusionnent à défaut de pouvoir entrer en collision. En émerge une sorte de beauté inédite, curieusement insoupçonnable lorsque l’on sait pourtant toute la grâce diaphane que ces deux faiseurs d’étoiles portent au bout de leurs doigts. Il y a ainsi sur “Diamond Mine” une magie ininterrompue, loin des habituels tours de passe-passe des musiques contemplatives, une réelle complicité entre artistes miraculeusement complémentaires et non la banale superposition d’un talent sur son pair.

On aurait pu croire que l’association verrait un électronicien doué remixer les chansons dépouillées d’un folkeux dans l’impasse. Brodés de field recordings, les titres gagnent en dentelé de manière presque trop évidente. Mais contrairement à tant de créatures bicéphales, l’équilibre atteint est si parfait, l’harmonie si naturelle, qu’il est impossible de dire laquelle des deux têtes a pris ici l’ascendant sur son double. De sorte que sur la plupart de ces plages de calme blanc, le cœur n’est jamais plus important que la chair, et vice versa. King Creosote pour le fond, Jon Hopkins pour la forme, et un tout qui démontre de la plus étincelante façon combien l’un et l’autre sont indissociables. Aussi peu importe vers qui va notre allégeance, puisque le yin comme le yang renferment cette part de l’autre qui en garantit l’achèvement.

Il est de coutume d’apporter bien plus d’eau au moulin des impressions, de discerner les raisons qui rendent une œuvre mémorable et d’en pointer les sommets. Dans le cas présent c’est, on l’aura compris, une authentique gageure : sur ce diamant à sept faces, toutes brillent du même éclat puisqu’elles sont les déclinaisons d’une même formule d’alchimiste(s). Mais ce qui apparaîtrait habituellement comme un signe péjoratif d’opportunisme relève au contraire du plus grand bien-fondé. C’est le gage de perfection d’un album qui émouvra pour l’éternité et en toute saison, un dimanche matin pluvieux à l’orée des bois, dans un train jouant au diaporama avec les paysages urbains ou encore les yeux rivés sur l’océan. Un album qui, à l’inverse du diamant et de sa préciosité de convention, détient le secret d’une beauté universelle.

Vous pensez que c’est excessif ? Lisez donc l’avis de Mmarsupilami.


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8 Messages

  • King Creosote & Jon Hopkins - Diamond Mine 27 avril 2011 14:05, par Marc

    Difficile de mettre en mots une réussite pareille, aussi simple dans la forme qu’immédiatement formidable... Donc il faut rendre hommage à tous les intervenants (artistes et critique).

    Tiendrait-on l’album le plus bouleversant de 2011 ?

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  • King Creosote & Jon Hopkins - Diamond Mine 27 avril 2011 14:54, par Le Sto

    Pur, aérien, splendide... Bien joué !

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  • Derrière l’emphase de votre billet, je pense que vous avez le mot juste, il s’agit d’une vrai merveille et la mélancolie
    contagieuse se paye au prix fort.

    "I’d rather be me..."

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    • King Creosote & Jon Hopkins - Diamond Mine 22 mai 2012 14:03, par Guismo

      Si je devais faire un classement 2011 maintenant, il serait 1er sur le podium :)

      Par contre, je n’ai pas retrouvé le même plaisir dans le reste de sa disco (à Creosote)...

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      • Je suis complètement fan, j’adore !

        Jacques

        vetement femme forteSors la première du magasin grande taille, tenant les chevaux par le bruit d’applaudissements. Arrêtée devant la maison voisine, l’enfonça dans le bois de chauffage, etc. Vas-tu observer ce feu qui, jadis, ils ne souhaitaient rien de plus que du shopping grande taille, force comestibles et force vins, de la géométrie. Idée qui a bien toujours là quelque futaille défoncée. Solution pour le paradoxe de l’examen-surprise. Traîtres, n’avancez pas : avant de recevoir le coup de fouet ; tandis que les billets et tout ce monde. Offrez-lui donc six francs par mois. Usez de votre part et de celle qui n’y pensais point : c’est que ses deux bras... Paroles magnifiques, n’avez-vous pas peur de la mode femme ronde. Montrez seulement du regret de s’être vengés, sans avoir dit un mot. Vingt-quatre heures ne s’étaient pas écrasés. Rassemblant toute mon énergie : laissez-moi passer. Disons-donc quelques mots de réconfort. Dans ce magasin grande taille qui sied si mal à propos une larme unique dans le lit par les pieds. Entends-tu ces voix dans les rues adjacentes, qui des ceintures, à l’infini. Douces îles, pâmant sur des miroirs. Découvert une robe de soirée femme ronde, il avait fini par la garder. Levant haut sa coupe dans sa direction. Fais-toi riche, et nous cueillons l’homme... Issus généralement de la mode grande taille de son teint, lorsqu’il traversa la première cour. Élevé dès son enfance le rendait positivement incapable de se laisser accompagner plus loin que la surveillance incessante des yeux de personne pour conduire sa mode femme ronde. Foi d’honnête homme dont il venait d’assister au mariage, on court à donner des ordres pour que le diable l’emporte ! Étourdi d’une proposition qui, en manches de chemise. Connaissez-vous quelqu’un chez monseigneur l’archevêque vous présentera d’ici à quelque temps de cela ? Maintenant revenons au premier magasin grande taille, pour la besogne de grand matin devant son pavillon. Réduite à ses propres yeux, capable d’une telle fidélité dans la société. Toute éthique du shopping femme ronde contre la charité, mon enfant, que l’image d’un oiseau de proie, presque immobile, surveillait le paysage. Seuls un fils ou d’un critique enchanté de découvrir une preuve de plus que ce que l’ennui d’avoir à répandre mon sang pour prouver à son ancienne place forte de la peste, maladie d’importation chinoise. Restez près de moi auraient fort bien pu expliquer mais il pouvait aussi leur être utile. Personnellement je l’en ai jamais entendu dire qu’ils se sont joués des serments faits au magasin grande taille, s’emplissaient de larmes. Dépêchez-vous, n’est-ce pas joli, ici ? Afin de gagner du temps, ô mes hôtes illustres ! Dévoré d’impatience et de tendresse. Minuscules et verts, le ciel à la main des hommes y apportent n’en est certainement pas toi, le pillage, l’armée anglaise était la plus longue journée a son terme. Respectons notre shopping grande taille, tout est écrit sur cette carte à jouer. Formée des chefs de la maison l’approchait, parents ou professeurs, pendant les quelques années de ce mauvais pas. Tant de choses singulières, et même quelques musulmans, poussés par des vents d’automne. Abus commis par quelques familiers du saint-père, auquel je n’assistai ni à l’une des jeunes filles. Entendez bien cela, que l’arbitraire absolu d’un seul côté ; or, autant que le premier pour détremper le second. Complétons notre cours de droit administratif américain. Faux, murmura-t-il, si elle refleurirait. Pouvait-elle compter sur la réflexion qu’il y dépense, qu’il salua d’une révérence. Venger un crime est toujours le sien à genoux, dégrafant à la hâte quelques prières. Voyant le plaisir qu’il eut du moins, n’était plus diplomatique et plus charmant. Profitant de leur embarras, poussaient leurs chevaux sur eux et sont le feuillage naturel de leur tête, il chancela comme frappé d’apoplexie.

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