mercredi 20 avril 2011, par
Un monde en soi
Sans doute que cette réflexion ne va pas me rajeunir, mais il y a quinze ans que je n’avais plus vu Lisa Germano sur scène. Il y a bien eu une tentative à Seattle mais qui a tourné court suite à la défection de l’artiste. Après deux albums réussis comme toujours, l’occasion était belle de voir en vrai cette artiste qui m’est chère depuis tellement longtemps.
Avec les premières parties, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise. Et dans cette Rotonde en configuration assise, elle fut très belle. D’Hannah Peel je ne connaissais que ce que Laurent et Mmarsupilami en avaient dit, ce qui suffisait à attiser la curiosité. Avec une seule accompagnatrice, un clavier et une boite à musique, elle apporte une charmante simplicité qui rafraichit. La voix est belle, elle rayonne d’un enthousiasme timide qui visiblement met tout le monde dans sa poche. Rattraper cet album, voilà ma priorité du jour.
Déception, voilà le sentiment qui m’a étreint au moins trente secondes, le temps que cette voix de fausset disparaisse sur le premier morceau. Un échauffement sans doute, parce que la suite fut à l’image de l’œuvre si particulière de Lisa. Intime, très personnel, impossible à confondre, sur la corde raide entre la dépression et l’enchantement pur. Mais toute seule au piano, la voix, les intonations qui n’appartiennent qu’à elle se mêlent avec un bonheur rare. Il n’est en effet pas courant d’avoir une marque tellement particulière, un univers aussi familier et inquiétant à la fois. Les interventions, exercice souvent périlleux entre les morceaux, arrivent à situer et occasionnellement désamorcer des thématiques qui pourraient paraitre plombantes. Mais cette douce mélancolie qu’elle manipule à merveille. Et tout se déroule dans la précision, parce que personne d’autre ne pourra s’approprier In The Maybe World ou Into Oblivion ou After Monday. La configuration sans guitare ni violon la fera logiquement puiser dans les trois derniers albums, qui n’ont pas laissé voir de baisse d’inspiration. Le second rappel se terminera par hasard (le titre avait été soufflé par le public) et fort à propos par le très beau Bring Me Back Home.
Voir une artiste en devenir et celle qui berce mes oreilles depuis tellement longtemps, c’est vraiment une manière formidable de passer une soirée.
Vous aurez droit bientôt à des images plus propres, rassurez-vous...
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