mardi 12 juillet 2011, par
Smash dans les oreilles
Les sorties de Cheap Satanism sont souvent pour moi des incursions dans l’inconnu, à la lisière de ce que j’écoute habituellement, des tests d’ouverture pour mes oreilles. Et on peut dire que ce groupe au nom de tennisman roumain m’a occasionnellement forcé à sortir de ma zone de confort.
Il me faut être honnête, mes nerfs ont parfois été mis à l’épreuve, et je ne garderais les vocalises et les cris de Panda Géant que pour les occasions où un état nerveux tendu est requis (quoique à la réflexion, aucun exemple ne me vienne). Quand ce morceau se radoucit, je fais de même. Il faut que je sois disposé pour le déluge sonore contrôlé de Tu T’énerves Pas dont la voix faussement naïve m’a fait penser à quelques Vive La Fête millésimés. D’une manière générale, je me demande ce que ces morceaux ont à gagner à ces éructations un peu free, et il faut attendre que plusieurs entrent en jeu (Quinze Août) pour tenter de comprendre. Il faut aussi dire que les incrustations de dialogues sont souvent judicieuses (Méchante Armée).
C’est donc très déstructuré dans le chant, avec des rythmiques qui jouent aux montagnes russes. On en vient naturellement à songer à Battles, surtout que leur très réjouissant album est sur le gril en même temps. Evidemment, les américains en deviennent pop en comparaison, et l’immédiateté d’une des réussites de l’année fait inévitablement un peu d’ombre.
Oui, il existe bien des formations qui évoluent en toute liberté, qui laissent libre cours à leurs envies les plus débridées, quitte à prendre l’auditeur consentant à contre-poil, avec obligation pour celui-ci de faire son propre tri, ses propres choix. C’est le prix à payer pour celui qui ose s’aventurer, se mettre un peu en danger avec cette musique expérimentale et rigolote. Essayez quand même pour voir.
Ca s’écoute et s’achète ici : http://www.myspace.com/vitasguerulaitis
Qui se ressemble s’assemble. C’est peut-être ce poncif qui préside à la destinée du label Gnignignignigni. Comme Alek et les Japonaises était présent sur le formidable premier album de Peritelle (Salle Des Machines, terrible), voici un album complet sur le label bruxellois. Et ce n’est pas fini (on en reparle très bientôt).
Une même maison de disques, certes, mais une certaine communion de (…)
Marble Sounds figure sur la liste des groupes jamais pris en défaut et probablement sous-estimés depuis quinze ans maintenant. Ce sixième album (pour autant de critiques ici) confirme leur statut tout en proposant de nouvelles choses.
On avait déjà remarqué que leurs albums d’une constance remarquable manquaient peut-être d’un single marquant. Il y a plusieurs candidats ici. Et dès le (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)