dimanche 18 juin 2006, par
Hype jusqu’au bout du nom (qui se prononce tchick-tchick-tchick), voilà une des sensations du moment (je vous parle de l’été 2004 au cas où le site aurait une certaine longévité). Il y a donc un risque d’arnaque manifeste. Originaires de New-York, capitale mondiale de la branchitude, pratiquant un bordel très trendy, engagés politiquement (contre les impopulaires du moment Bush et Giuliani), le tout semble trop joli pour être crédible. Alors quoi ? Alors on écoute, c’est comme ça que nous on fait.
Et on se dit que ce qui dore le mieux les pilules est la danse, celle qui reste quand on a tout oublié. Et il y a du rythme, du syncopé, du tordu, certes, mais il est là. Les deux premiers morceaux (Then The Going Gets Tough, The Tough Get Karazzee et Pardon my freedom) sont vraiment emballants, un rien abrupts certes, comme si plusieurs idées s’entrechoquaient et se rencontraient au lieu de faire place à plusieurs titres. On pense à des groupes comme Can parce que c’est la seule chose qui me vienne à l’esprit pour cette electro bien actuelle.
L’intro de Hello ? Is This Thing On ? nous amène à penser qu’on est dans une époque de mélanges, entre le funk des années ’70 et rythmes modernes.
Tout n’est pas renversant (les trois versions de Shit sheisse merde sont vraiment fastidieuses) par la faute d’une aptitude moins développée à créer des morceaux lents qui semblent alors en quelque sorte dilués et rendent l’écoute d’une traîte un rien ennuyeuse. Par exemple, certains passages de Me And Giuliani Down By The Schoolyard (A True Story) sont bonnement incroyables mais fallait-il vraiment l’étirer sur neuf minutes ?
On nous les présente comme punks, et franchement on s’en fout. La musique et l’engagement d’aujourd’hui se consomment sur dancefloor et plus en protest-songs acoustiques. Reste que si les paroles nous restent opaques on garde la bonne dose de fun et c’est bien le principal. Reste la question posée trop tôt : qu’en pensera-t-on dans quelques années ? Rien sans doute, mais on se sera bien amusés... (M.)
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PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
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Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
On ne pourra jamais reprocher à Natasha Kahn d’enchainer des albums identiques. Après le plus synthétique et clairement teinté eighties Lost Girls, la revoici avec un album vaporeux et presque ambient par moments. Peu de morceaux se détachent lors des premières écoutes, ce qui est habituel. Il a par le passé fallu des prestations live pour pleinement appréhender certains albums. Il faut dire (…)