mardi 26 juillet 2011, par
J’ai beau chercher, je ne trouve nulle trace ici d’une narration du festival spadois. Sans doute parce que mon dernier passage est antérieur à cette habitude de parler de tout ce que je vois (ou presque).
Une petite journée en Ardennes, voilà le programme de ce vendredi. Le (long) déplacement effectué, les choses sérieuses commencent vite avec Moriarty. Après deux albums relatés (ici et ici) et deux concerts (là et là), la surprise n’est plus de mise. On s’est habitué à leur americana à la sauce française et à une scénographie soignée. Qui d’ailleurs ne l’est plus tant. Ils tiennent bien la scène, ce n’est pas ça, mais l’originalité n’est plus là, sans doute parce que les deux autres fois, c’était en intérieur. Et puis leur tout bon Jimmy est moins prenant sans ce gimmick du morceau sonorisé avec un seul micro. Pas grave, la voix de Rosemary reste impeccable, mais on ressort avec un petit goût de trop peu qui s’estompe bien vite.
On sort du parc pour lequel on avait un forfait (maintenant disponible à la journée pour un prix raisonnable) pour aller à la rencontre d’un trio d’artistes dans le salon bleu du Casino. Le principe, déjà étrenné aux francos de La Rochelle et Québec, est que les trois artistes se produisent d’abord séparément puis ensemble. Albin de la Simone commence donc les hostilités. Seul au clavier et avec beaucoup d’inédits, il confirme tout le bien qu’on pense de lui et de son univers personnel. Ce qu’on attend maintenant, c’est le successeur de l’emballant Bungalow, parce que les nouveaux morceaux ont une force peu commune. Alleeeez, Albin, un album...
Je ne connaissais de Marie-Pierre Arthur que ce que Laurent en avait dit ici. Et la compatriote de Feist a une jolie voix, assez proche de la formidable Leslie. Malheureusement, elle n’en a pas les morceaux et sa façon d’en remettre des caisses pour combler la simplicité irrite vite. Arrive Sacha Toorop que je n’avais plus vu depuis l’époque de Zop Hop Hop qui m’avait laissé un fort bon souvenir. Mais en français et tout seul, la magie n’opère pas vraiment, sans que je puisse définir pourquoi (les paroles qui peinent à décoller ?). Dommage sans doute, mais ça ne se commande pas non plus. On ne restera donc pas les voir joindre leurs efforts, parce qu’un autre concert attend ailleurs.
Ce n’est pas IamX qui fait son Trent Reznoreke comme d’habitude, mais Arnaud Fleurent-Didier qu’on va voir. Son dernier album m’avait balancé de perplexité en émerveillement avec une belle constance, et le live allait sans doute pouvoir m’aider à trancher. Enfin, il n’est pas nécessaire de trancher non plus, mais à la fin de la prestation, le doute n’est plus permis, je suis convaincu. Certes, il partage comme beaucoup de compatriotes (d’Air à Vincent Delerm) une fascination pour les musiques hexagonales fouillées et seventies. D’accord, certains morceaux restent un peu précieux, mais une fois que la machine est lancée, notamment avec les Mémé 68 et Pépé 44 récurrents, le trio (une claviériste et un batteur en sus) assure avec un plaisir apparent. Le seul morceau un peu connu (immanquable France Culture) ne vient pas perturber le rythme, et Ne Sois Pas Trop Exigeant garde toute sa force. Il reviendra pour nous achever du délicat et implacable Si On Ne Se Dit Pas Tout, puis Je Vais Au Cinéma pour enfin prendre congé sur un inédit un peu en-deçà. Porte-parole malgré lui d’une classe moyenne et terne qui n’a pas souvent la première place en chanson, il est en tout cas la preuve que la musique peut transcender bien des choses.
Il ne nous restera plus qu’à retraverser le pays pour prendre congé d’un festival toujours atypique, sympathique et à taille humaine, qu’on espérerait sans doute un peu moins long pour pouvoir densifier les affiches.
Toutes mes images : https://picasaweb.google.com/marc.mineur/FrancofoliesSpa22072011
Quelques images :
[Moriarty]
[Moriarty]
[Albin De La Simone]
[Marie-Pierre Arthur]
[Sasha Torop]
[Arnaud Fleurent-Didier]
[Arnaud Fleurent-Didier]
[Arnaud Fleurent-Didier]
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