mardi 16 août 2011, par
Début d’après-midi
Encore une fois, il sera admis que l’origine d’un groupe est secondaire, mais dans nos colonnes, une provenance d’Alost est plus exotique que, disons, Seattle ou Montreal. Comme il est probable qu’on entende parler de ce groupe malgré le manque de porosité de la frontière linguistique, le premier album des Intergalactic Lovers mérite qu’on s’y attarde.
Si n s’y attarde, c’est aussi parce que cet album est moins prévisible qu’on pourrait le penser de premier abord. Jouons aux portraits chinois, c’est tellement futile. Si cet album était un moment de la journée, il serait le début d’après-midi, cette heure où on balance entre nécessité de travailler et aspiration au repos. Il y a cette ambivalence ici, celle du devoir de bon élève trop bien peigné qui fait ses coups en douce à la récré.
Des voix féminines, ce n’est pas ce qui a manqué récemment (Hannah Peel, Deb Oh, Lia Ices, Little Scream…) ou pas (Dido). Celle de Lara Cherdaoui est un peu plus policée peut-être, mais peut se faire plus démonstrative, un peu à la manière de Florence And The Machines (Howl). En tout cas, elle remplit bien l’espace quand le tempo ralentit.
N’allez pas penser qu’agréable est une qualité secondaire pour un album, même si d’une manière générale, tout est trop ripoliné pour vraiment faire chavirer. La musique est un peu trop lisse pour qu’un I Killed Before And I’ll Do It Again puisse susciter l’effet désiré. Mais si on ne prête pas attention à ce détail, ce pop-rock policé comporte de bonnes idées. Bruises est ainsi fort agréable (même si très loin du morceau du même nom de Chairlift) et c’est vers ce moment-là que l’album devient plus intéressant, nous livrant les deux temps d’un Drive plus intense. N’attendez pas qu’ils se mettent à rugir, mais ils montrent que l’étendue de leurs possibilités est plus grande qu’on aurait pu le penser.
C’est un premier album, donc le style demandera encore à être raffiné, et un choix devra sans doute être fait entre du passe-partout très bien fait et un esprit plus aventureux. Il va de soi que la seconde option me plairait bien mieux mais j’y crois moyen. Sur base de ce premier album qui a été fort bien reçu outre-taalgrens, les espoirs sont légitimes et si vous cherchez de la douceur, il n’y a pas de raison de se priver.
Qui se ressemble s’assemble. C’est peut-être ce poncif qui préside à la destinée du label Gnignignignigni. Comme Alek et les Japonaises était présent sur le formidable premier album de Peritelle (Salle Des Machines, terrible), voici un album complet sur le label bruxellois. Et ce n’est pas fini (on en reparle très bientôt).
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