mardi 25 octobre 2011, par
Dans des coussins
Dans ma tête, le nom de Megafaun est associé à deux choses. Tout d’abord Port O’Brien en première partie desquels j’ai découvert ce trio barbu. Ensuite, Bon Iver puisque Justin Vernon était leur compagnon de route avant de voler de ses propres ailes et enregistrer dans une cabane la pièce maitresse que l’on sait.
La musique de Megafaun n’est pourtant pas celle de ces deux associations. Il y a en effet une empreinte de psychédélisme très marquée qui les différencie très nettement des deux autres groupes. On a déjà eu l’occasion d’en parler pour leur précédent EP, et ce troisième album vient encore renforcer cette impression de liberté décontractée. Ce n’est pas le fort long Get Right qui viendra me prouver le contraire. C’est qu’il faut prendre son temps pour que ce morceau en pilote automatique prenne son rythme, et que le personnel navigant puisse aussi profiter des banquettes. Wilco (auquel on pense souvent) n’a pas procédé autrement pour son dernier album. Le plus mou Hope You Know qui suit vient cependant donner l’impression d’un faux départ.
Les guitares de Megafaun sont en brouillard, ou en fumées plutôt, puisqu’on est plus dans une conviviale ambiance hippie que dans la froideur de la crise shoegaze. Il n’y a pas à proprement parler de références claires, de ressemblance flagrante. Pas à ma faible connaissance du moins. Cette sensation peut avoir deux origines. Leur talent pour se faire remarquer au sein d’un retour marqué des seventies (tout revient en même temps, je sais) dont on a récemment apprécié Wilco déjà cité ou Midlake. Et puis une variété jamais démentie puisqu’on peut entendre aussi bien une balade détendue (Resurection) ou une fanfare lysergique (Isadora), des moments presqu’empruntés à Neil Young (State/Meant) comme des blues vaporeux (Scorned), du très sage (Second Friend) comme du plus spectaculaire (You Are The Light). J’ai en tous cas aimé me perdre dans les méandres de ce copieux troisième album de Megafaun, m’affaler dans leurs coussins et sortir du temps.
http://www.myspace.com/megafaun
http://megafaun.com
C’est un chant doux et du piano qu’on entend sur le beau Mater qui lance cet album. Puis les choeurs évoquent plus le classique contemporain. Ce premier brillant morceau fait plus que planter le décor, il anticipe la diversité de ce qu’on entendra sur le sixième album de la musicienne Belge Valérie Leclerc.
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