Accueil > Critiques > 2011

The Decemberists - Long Live The King

lundi 14 novembre 2011, par marc

Longue vie aux Decemberists


Un peu plus tôt dans l’année, The Decemberists avaient signé un retour en grâce après un album à la prétention progressive qui (m’)avait moins plu. De façon logique ce Long Live The King prolonge The King Is Dead et apporte à l’amateur une livraison de morceaux plus acoustiques enregistrés pendant les sessions qui ont donné lieu à l’album.

Dans ses meilleurs moments, la bande de Colin Melloy présente toujours une écriture d’une limpidité marquante, et on le constate d’emblée avec E. Watson (un hommage à l’actrice d’Harry Potter ? ou à celle de Breaking The Waves ?), meilleur morceau placé en tête de gondole. Mais ils arrivent sur cet EP à montrer qu’ils sont tout de même un groupe capable de sortir du carcan des hymnes ruraux pour entamer les circonvolutions d’un Burying Davy. Ce morceau plus épais montre que ceci n’est pas un recueil d’épluchures de sessions. I 4 U and U 4 Me est livré ici dans une version démo fatalement plus dépouillée mais qui est clairement plus qu’une maquette. Un exemple à diffuser.

Il faut comme souvent surmonter ses réticences à la slide guitar mais les interventions de cet instrument sont vraiment limitées ici. Il y a même des cuivres sur Sonnet mais ce n’est pas suffisant pour la faire sonner honky tonk. Pour l’anecdote, Row Jimmy est une reprise de Grateful Dead. En l’état, ce n’est pas ce qu’on peut entendre de plus renversant sur cet EP.

The Decemberists se sont sans doute dit qu’on reprendrait bien un petit supplément à l’album The King Is Dead. Ils n’ont pas eu tort même si cet EP semble plus disparate que l’album qu’on recommande. Un petit coupe-faim d’un groupe copieux plutôt qu’un banquet en bonne et due forme donc.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Stranded Horse – The Warmth You Deserve (with Boubacar Cissokho)

    Il y a des albums qu’on détaille, dont on analyse chaque parcelle. Et puis il y a ceux qui se conçoivent dans leur globalité tant leur style est transparent. Ce huitième album de Stranded Horse appartient à ces derniers tant il est cohérent de la première à la dernière note de kora.
    Si le style vous est familier, sachez que rien ne change vraiment ici, et c’est tant mieux tant cet univers (…)

  • The Imaginary Suitcase – A Chaotic Routine (EP)

    Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)

  • Basia Bulat - Basia’s Palace

    Depuis le 2 janvier 2007, la musique de Basia Bulat est dans nos vies. Et elle y est restée. Après avoir revisité sa discographie avec un quatuor, la revoici avec du nouveau matériel initialement composé en midi. En mode disco donc ? Non, pas vraiment, même si Angel s’en approche un peu. Le décalage avec sa voix chaude est intéressant en tous cas.
    Dans le rayon du mid-tempo plus roots, des (…)

  • Jawhar - Khyoot

    Comme Raoul Vignal dans un genre proche, l’évolution de Jawhar l’amène à plus de douceur, à plus de rondeur, avec une vraie beauté qui en résulte, un peu différente de celle des débuts, mais tout autant indéniable. Lui qu’on avait notamment entendu aux côtés de Françoiz Breut ou Monolithe Noir dans un passé récent, il reprend ici le fil de sa discographie avec une certaine continuité. Ne (…)