lundi 5 décembre 2011, par
Presque un besoin
Du post-rock musclé, avec des guitares solides et une rythmique qui claque, c’est le programme du quatrième album du trio de Chicago. Vous constaterez au passage que la formule n’évolue pas des masses au fil de leurs publications. Dans le cas qui nous occupe, c’est très bien ainsi.
Oubliez les arpèges qui pleurent, les dodelinements de la tête, le matage de ses chaussures. Cette musique s’écoute et se joue fièrement, le menton relevé. J’avoue ne pas être familier de ce déballage de testostérone, mais dans quelques cas particuliers, c’est tout à fait revigorant. Je mentirais en disant qu’ils m’ont tiré des larmes, mais l’abattage est toujours impressionnant.
Ils ont dit vouloir laisser retomber la pression pour approcher la tension dramatique des concerts. Pourtant, seul le dernier morceau est plus calme, avec du chant (évidemment rendu assez indistinct). Les moments de bravoure restent pourtant ceux où les pédales de distorsion sont mises à contribution quand les murs de guitares se dressent sur Schipol. Ces moments shoegaze sont un peu moins fréquents cependant que chez leurs compatriotes de This Will Destroy You. Russian Circles nous fournit donc les paroxysmes comme on les aime dans le post-rock. Cette émotion palpable, ces pendages de mâchoire, sont ici amenés grâce à la puissance, et se traduisent presque en tension physique d’Atackla, plus lourd, dans les roulements furieux de Mladek, ou dans la force brute ou un peu sombre de 309.
Comme toujours, cette débauche d’énergie m’éprouve un peu, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que j’en ai besoin de temps à autre, de ressentir une certaine sérénité après ces assauts finalement pas si abrasifs. L’énergie de Russian Circles est donc un de ces plaisirs occasionnels qui en deviennent presque des besoins.
http://www.russiancirclesband.com/
http://www.myspace.com/russiancircles
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