mardi 13 décembre 2011, par
Blind-test
Tout prétexte est bon pour vous parler de Marissa Nadler. Cette fois encore, on va honteusement profiter de la sortie du second volet de ses compilations de reprises pour encore mentionner notre attachement. Parce que tout ce que touche Marissa Nadler devient du Marissa Nadler. C’est avec ce postulat qu’il convient d’aborder cette collection faite de ses blanches mains. Elle précise d’ailleurs qu’elle ne pratique pas la reprise ‘ironique’, mais qu’elle ne reprend que ce qu’elle aime.
Ses goûts sont donc assez vastes, en adéquation variable avec son univers. On l’imagine sans peine qu’elle se sente à l’aise pour se frotter à Joan Baez (All My Trials), Bob Dylan (très beau Sarah) ou les deux (Farewel Angelina écrit par le second et chanté par la première). La relecture est par contre nécessaire pour s’approprier Distorsions qui provient du post-punk âpre et singulier de Clinic et semble a priori à des années-lumière de la céleste Marissa. Entre ces deux extrêmes, on retrouve d’inoxydables classiques comme le Learning To Fly de Tom Petty ou The River de Bruce Springsteen.
Elle s’était déjà frottée avec succès à Leonard Cohen pour l’incunable Famous Blue Raincoat et c’est Avalanche qui bénéficie de son traitement, très éloigné de la ténébreuse et magnifique version de Nick Cave, mais la sobriété fait ressortir les paroles toujours impeccables du vieux Canadien.
Vous l’aurez compris, il y a un peu de tout sur cette compilation, et elle nous a de toute façon livré un superbe album cette année. Pour vos soirées blind-test, je vous recommande donc cet album qui sent bon le fait-main. Si comme moi vous ne dédaignez pas un petit supplément de cette chanteuse hors pair, cet album s’impose.
http://www.etsy.com/shop/Marissamoon6
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Un piano, une voix, voilà ce qui constitue le gros de ce premier album de l’Italien Michele Ducci. Mais il ne fait pas s’y tromper, celui qui était la moitié du groupe electro-pop M+A offre sur cette base un bel album d’une richesse réelle. Et surtout, on capte au passage quelques fort beaux morceaux.
Notre préférence va sans doute à la simplicité de River qui frappe juste, ou alors au sol (…)
Si après 15 années de Beak> et 5 albums, Geoff Barrow est toujours considéré comme ’le mec de Portishead’, que dire de Beth Gibbons qui s’est effacée de la vie publique depuis tant d’années ? Cette sortie a donc autant surpris qu’enchanté.
Fort heureusement, musicalement, ce Lives Outgrown ne tente pas de souffler sur les braises du trip-hop. Et c’est intentionnel. Le résultat est donc moins (…)