mardi 21 août 2012, par
Insinuation discrète
Même si c’est peut-être un peu dommage pour la renommée de l’artiste, je préfère me lancer dans des écoutes avec un minimum de bagage biographique sur un auteur. Je préfère qu’on essaie de me convaincre avec des chansons plutôt qu’une belle histoire. Tout ce que je suis arrivé à rassembler comme faits est que la personne qui se cache derrière ce nom est le Néerlandais Thijs Kuiken et que cet album puise son inspiration dans un voyage en Finlande.
Le souvenir que j’avais de cet artiste remonte à un an à peu près, et je m’attendais à entendre une musique acoustique et atmosphérique. La lecture de la courte critique de l’an passé et l’écoute de cet album m’a détrompé. Pourtant, d’acoustique et d’atmosphère il est bien question, de façon assez convaincante d’ailleurs, mais on découvre que Thijs est un tout bon songwriter, et on sait d’instinct de qui on peut le rapprocher. Des voisins flamands comme Isbells ou Marble Sounds par exemple, voire de Gravenhurst ou Piers Faccini. Parce que comme tous ces exemples qui ont réjoui nos oreilles, ils sait que pour tout qui pourra s’abandonner, il n’y a rien de mieux qu’une discrétion de façade occasionnellement rehaussée d’une pointe d’électricité pour en renforcer la tension et l’intensité (un peu d’humour électricien ne peut pas faire de mal). Ce sont ces petits moments un peu supérieurs (Grown) qui font qu’on réécoute un album ou qu’on abandonne les hautes rotations (liste disponible d’articles avortés sur simple demande…).
Cet album discret ne vous signalera pas que vous êtes pris. Et quand Palpable vous tient, c’est trop tard. Réjouissez-vous, elle est distribuée gratuitement sur son site (voir plus bas) Vous n’avez pas prêté attention à cette lancinante atmosphère, que la délicatesse renforce encore. On sait que la vraie classe est là, quand un artiste croit suffisamment en ses morceaux pour ne jamais les rendre racoleurs mai au contraire les partager sous forme de chœurs (Everything In Waves) ou en cédant sa place à une voix féminine (Vares Varas dont je n’ai pas pu identifier la langue). Vous l’avez vite compris, ce n’est pas l’aspect novateur d’I Am Oak qui séduit, mais sa propension à s’insinuer discrètement.
http://iamoak.com/
http://snowstar.bandcamp.com/album/i-am-oak-nowhere-or-tammensaari
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