vendredi 11 août 2006, par
100. J’en suis à ma centième critique d’album de 2005. Ca fait peur, un peu. Ca réjouit, beaucoup. Ca donne l’impression d’avoir brassé beaucoup de vent, énormément. Alors, si vous le voulez bien (si vous ne voulez pas, il y a plus de 250 autres critiques sur ce site, aucune raison que vous vous forciez), nous allons voir comment s’organise une critique sur ce site. Les autres font comme ils veulent et ils le font souvent mieux. C’est prétentieux à mort de ma part mais bon, on ne se refait pas...
Tout d’abord, on essaie d’intriguer le lecteur. Il n’y en a pas tant que ça sur le site, il ne faut pas les gaspiller.
L’architecture à Helsinki, ce n’est pas ce qui y a de plus marquant. Ou peut-être mon regard était-il phagocyté par les indigènes ? Vous vous dites que le nom du groupe a sans doute été choisi par le jeu du cadavre exquis et vous avez raison. De plu, comme le nom le cache admirablement, ils sont... Autstraliens.
Décrire le premier morceau. C’est la porte d’accès au reste de l’album, celui qui va donner envie ou pas.
Le premier morceau, pas sobrement intitulé Neverevereverdid, ressemble à un assemblage hétéroclite de musique de série des années ’60, de vocalises étranges, de montées subites. C’est d’ailleurs une caractéristique marquante de cet album, l’impression d’un collage de plusieurs morceaux en un. Vous pourriez vous dire que c’est un des tics du rock progressif de toute obédience, mais ici le compactage peut se faire en deux minutes. Ces gens-là ont beaucoup d’idées et pas de temps à perdre. Tant mieux pour nous. Les morceaux nous amènent toujours où on ne pensait pas aller. Reggae décharné (l’intro de Cemetary), trombone, tout est bon pour nous dérouter, pour réveiller nos neurones avachis.
Il faut placer des références, pour cerner mais pas trop, ça fait catalogue. Le plus pertinentes possible. C’est là le noeud du problème. Ma culture musicale étant limitée, ce sont souvent les mêmes qui reviennent.
Des chansons comme le très bon Wishbone font autant penser à certaines montées d’Arcade Fire (la voix féminine y fait penser aussi) qu’au joyeux bordel de The go ! team. Dans les eaux de l’indie joyeux et pas décérébré, on pense également à Modest Mouse ou aux trop mésestimés The Essex Green. En bonne compagnie pour combattre la mélancolie inévitable de cette fin décembre.
Terminer par une conclusion resituant le groupe par rapport à d’autres ou par rapports à d’autres albums du groupe. Une oxymoron est souvent le bienvenu, ça fait toujours croire que la critique est modérée.
C’est les fêtes, ne laissez pas la mièvrerie vous envahir, préférez plutôt ce combo foutraque, joyeux mais pas gras, nerveux mais pas énervé. Une bonne humeur communicative et un fourmillement réjouissant. Et hop, il rejoint illico mes préférences de l’année qui se termine demain. (M.)
Cent critiques. Il est temps que je me trouve d’autre hobbys, sinon je vais tourner monomaniaque.
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)
C’est sans doute une contradiction, mais on peut conserver un excellent souvenir d’un album ancien tout en confessant avoir loupé ses successeurs. Heureusement, le hasard (et les distributeurs) sont là pour nous remettre sur le droit chemin. Issu d’une scène suisse dont on ne cesse de (re)découvrir la profondeur, ce groupe de Lausanne nous offre une nouvelle expérience sonore.
On avait (…)
How come you, too, assume your opinion counts ?
Si cette phrase eut être rude si elle est adressée à un critique du dimanche comme votre serviteur, il prend une autre dimension quand il traite du droit des femmes à disposer de leur corps. Parce que chez la Suissesse Gina Eté, le fond est consubstantiel de la forme. Et cette forme prend encore de la hauteur après un premier EP et un album qui (…)