vendredi 11 août 2006, par
Il y a des gens qui font de la politique, du bénévolat. Et puis il y a ceux qui forment un groupe de rock. Le morceau d’introduction claque comme un avertissement (Formed a band). Cependant, la ressemblance avec Wire est presque gênante. Mêmes guitares, même voix avec le même écho, mêmes choeurs. Le propos est cependant moins austère et le reste de l’album marque la différence de cette prestigieuse mais pesante référence. On y pense aussi pour les titres moins vindicatifs (Stand down), mais moins pour ce qui est plus ouvertement punk première époque (la plage titulaire). Après deux titres (le rigolo My little brother), on sent qu’on est dans le plus burlesque, avec des vignettes de la vie de tous les jours dans l’Angleterre d’aujourd’hui. Un genre bien balisé désormais puisqu’il occuppe le spectre qui va de The Streets à The Others.
Est-ce de l’art ? Ca dépendra des sensibilités de chacun. Brut ? Ca oui.
Le tout est en tous cas bien moins bidon que les Kaizer chiefs dans le genre prolo poil-à-gratter, l’énergie maîtrisée en fait un des musts de cette lame de fond post-punk-pop-à-guitares (qui continuera l’an prochain avec les Arctic Monkeys). Si vous aimez ça, faites-vous plaisir, découvrez les trois premiers albums de Wire. (M.)
Un album d’inédits sortis pour le Record Store Day, ce n’est pas a priori la proposition la plus alléchante de la part de Wire, même si une discographie étalée sur 43 ans et des setlists imprévisibles regorgent de morceaux peu ou pas entendus. C’est sur le papier donc un album pour fans exclusifs, pour collectionneurs compulsifs et dont le résultat est hétéroclite. Enfin, tout ça serait vrai (…)
Parfois la sortie d’un album nous prend par surprise : on ne l’avait pas vu venir, on n’avait pas suivi les annonces.... Parfois, la surprise est même double car on apprend que c’est la "Part 1" et qu’il y aura donc une deuxième fournée, à l’Automne 2019 précisément. C’est le scénario pour ce nouvel album de Foals.
Car Foals, c’est un groupe qu’on suit désormais sans déplaisir, sachant (…)
Ici, on a toujours privilégié la critique et l’analyse plutôt que le versant personnel, on a toujours dit ‘on’ au lieu de ‘je’ mais bon, on a une vision différente pour certains artistes et il est aussi illusoire et inutile de la cacher. Ainsi le premier texte que j’ai écrit sur un album date de 1992 (non, il n’existe plus de trace du méfait) et traitait d’Amused to Death de Roger Waters, (…)
Le point d’entrée d’un groupe, l’album qui nous l’a fait découvrir, est loin d’être anodin, et conditionne l’image qu’on en aura pour le reste de leur carrière. Quand on découvre leurs débuts, tout va bien, mais il arrive qu’on l’aborde par la bande sans le vouloir. C’est ainsi que j’ai découvert Jesus and The Mary Chain via leur atypique Stoned and Dethroned et Ride à travers Carnival of (…)
Les mélanges de post-punk et kraut sont fréquents tant ces deux tendances visent une tension extrême. Et les réussites sont légion, avec Squid comme réussite récente. Mais le quatuor français Spelterini a toujours poussé les choses un peu plus loin, dans une radicalité assez fascinante. On n’est donc pas étonnés de les retrouver sur le label Kythibong, pourvoyeur de bonnes choses exigeantes (…)
Comme c’est souvent le cas, découvrir un.e artiste implique de bien vite en découvrir d’autres projets. On vous parlait il y a peu d’Eilis Frawley et son atypique et attachant album et la voici en batteuse inspirée qui a une belle part dans la réussite de cet album. On entend clairement sa voix sur plusieurs morceaux Self Destruct mais elle n’est pas la seule à assurer le chant.
Quand les (…)
Certes il y a les historiens, mais rien ne vaut ceux qui ont vécu une époque. Ce n’est pas un hasard si c’est un authentique Wireophile qui a attiré notre attention sur cet album (et il en parle très bien). Bassiste et fondateur des légendaires Wire, Graham Lewis a déjà sorti des albums quand la plupart des défenseurs actuels du genre (Squid par exemple) n’étaient pas nés. En sus du groupe de (…)
En matière de critique, tout est question de perception. Certes, on tente de définir le contexte, de placer une œuvre dans une époque au moment où elle se déroule (oui, c’est compliqué) mais souvent, on essaie en vain de définir nos affinités électives. Et puis si on n’arrive pas à expliquer, rien ne nous empêche de partager. Ainsi, on a adoré tout de suite ce que faisait Squid. En alliant (…)