samedi 11 mai 2013, par
Roland est de sortie !
C’est un peu par hasard que je me retrouve au Bota pour cette soirée sous pavillon old synth revival. Pas de grandes attentes, juste un certaine méfiance quant à aller voir la hype « La Femme » que l’on m’a vendue. Le souvenir d’une certaine déconvenue lors de la première tournée des Klaxons n’est pas loin.
On est accueilli par les Belges de Pale-Grey qui proposent une dream-pop gentillette teintée d’électro, comprenez accompagné d’un synthé discret. Les morceaux s’enchaînent proprement mais sans réelle touche singulière ou prise de risques. L’image d’un groupe de collégiens que l’on aperçoit dans ces séries américaines n’est pas loin. La voix manque de justesse par moment. C’est bien produit mais un peu lisse. Seaside clôture le set et relève nettement la moyenne avec des passages instrumentaux maîtrisés et appréciables.
C’est en configuration Kraftwerk augmentée d’une batterie, guitares et même d’un Thérémine que La Femme déboule, telle une meute (ils sont 6, ca change des duos electro) prête à en découdre. S’en suit une pluie de clichés cold wave. L’influence de Taxi Girl est flagrante (avec le titre « Antitaxi » et son « Prends le bus ! ») , jusqu’aux mouvements de danse de la chanteuse. Les rythmes electro-punk rapides sentent la recette facile pour faire bouger les foules, tel un bon vieux Rita Mitsuko. Mais ce revival est-il bien opportun trente ans plus tard ? Oui, parce qu’ils n’ont pas fait que racheter des vieux synthés pour faire de l’electro vintage, ils proposent en plus un côté punk brut irrésistible. C’est dans une certaine joyeuseté et insouciance que s’enchaînent les morceaux en variant les tempos, évitant ainsi la lassitude (on y revient dans quelques lignes). Les arrangements sont plutôt corrects, évitant les trois notes en boucle. La simplicité des paroles (« Sur la plage dans le sable. Je recherche des sensations ») s’appuyant sur la voix sensuelle de Clémence Quelennec rappelle Vive la Fête. Malgré leur jeune âge (c’est leur première album), ils savent occuper la scène. Même si les ingrédients sont archi-connus, la recette est bien dosée, j’ai très bien mangé mais j’attendrai un peu avant d’en reprendre.
Chvrches vient clôturer la soirée. Vu la foule, on en déduit que c’était la réelle tête d’affiche. La voix infantile de la chanteuse fend littéralement la salle. C’est l’ossature du groupe, les deux autres membres ne sont là que pour l’habiller. A ce stade, deux routes sont possibles. Vous tombez sous le charme de la voix angélique de Lauren Mayberry (avis aux fans de Kate Bush), soit cette voix un poil aiguë vous hérisse, et ce fut mon cas. Néanmoins elle chante parfaitement. Je ne trouverai pas non plus mon salut dans les mélodies synth-pop simplistes qui s’enchaînent et se ressemblent. Bref la sauce ne prend pas, on se lasse et n’attendra même pas la fin. A réserver aux fans du genre.
Pale Grey
La Femme
Chvrches
Note : Photos purement à titre informatif en l’absence de reflex
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