mardi 24 décembre 2013, par
Avec les groupes du cru, on prend le temps de la découverte. Et quand un EP retient l’attention, l’album est fatalement attendu. C’était le cas du premier 6-titres de Fastlane Candies. Ce style de pop à guitares n’a peut-être qu’une exigence, mais énorme, celle de fournir des morceaux immédiats et séduisants. Il y en avait au moins deux sur le premier disque, ce qui était déjà bien
Même si les noms de morceaux et celui de l’album font deviner un ancrage latino, la musique n’en laisse rien paraître. Oui, on pensera aux tentations exotiques de Vampire Weekend mais c’est sans doute moins formellement et uniformément excellent que le de toute façon inaccessible premier album du quatuor de Brooklyn, mais on ne l’échangerait pas pour autant contre leur dernier (même s’il est de façon totalement incompréhensible album de l’année pour Pitchfork), c’est dit.
Telenovelas est un album pop qui pourrait se concevoir en tongs, avec une boisson en main. Mais pas que, il se dégage plus de lourdeur de I Still et ils arrivent à garder tout leur allant dans leurs morceaux plus atmosphériques (Charm). Il y a donc de vraies mélodies (GIRLS) et ils ont aussi compris que le tempo est indispensable pour maintenir l’intérêt de morceaux a priori moins emballants (Always On The Go) ou qui sortent grandis de ce traitement (Let Yourself Go). Ce qui fait que cet album n’a jamais de vraie baisse de régime. Mais comme on l’a déjà souligné, il faut que le niveau monte encore d’un cran de temps en temps pour qu’un album agréable donne envie d’être revisité souvent. La réponse est personnelle, mais mon favori reste le chouette Summertime’s Away, qui allie une légère mélancolie et un aspect catchy indéniable.
Quand on tend l’oreille aux paroles, on est parfois surpris par certaines fulgurances, ce qui participe de la sympathie de ce premier album. Quelques exemples : I’m dressing like a girl just to know what it feels (Enough), Sometimes you laugh at my lyrical skills (Too Bad), It’s so easy now to listen to The National and Cry (Second-Hand Boyfriend). Sorties de leur contexte, ça peut sembler incongru, mais ce n’est jamais amené avec des gros sabots.
La pop discrète et efficace, c’est un genre compliqué à réussir, et le premier album des Fastlanes Candies vient confirmer après un EP que ces Belges peuvent y réussir. Jaune Orange a encore misé sur un bon cheval !
http://jauneorange.be/collectif/albumfr/48
On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
Les voix ne sont plus aussi typées, même si elles poussent encore parfois à l’unisson. On pense même (...)
On a beau tenter de les combattre, les préjugés ont la vie dure. Quand on se lance dans l’écoute d’un album qui revendique des sources festives d’Europe de l’Est et qu’on voit certaines photos de presse, on s’attend quelque chose de plus bordélique qui du reste aurait pu coller au genre. Mais d’emblée, les transitions et la puissance ne laissent aucun doute, c’est une grosse maitrise qui est à l’œuvre, (...)
Dix ans déjà et maintenant dix critiques de notre côté (on se place tout de même comme exégètes officieux), c’est le temps de la célébration. Pour fêter ça, ce n’est pas vraiment le genre de la maison de sortir une best-of pour les fêtes. Par contre, profiter de l’occasion pour retrouver des collaborateurs qui l’ont accompagné, c’est bien plus le genre de Laurent Leemans. Regarder dans le rétroviseur pour (...)
D’accord, un premier EP qui plait, c’est un bon début mais confirmer avec un bon premier album, c’est l’étape cruciale d’une carrière. Donc Sïan Able (anagramme de son vrai nom Anaïs Elba) passe la vitesse supérieure et son talent ne se dilue pas dans la taille d’un album.
On l’a déjà dit, les styles plus soul ne sont pas nécessairement ceux qu’on goûte le plus. Pourtant on l’avait tout de suite adoptée, (...)