jeudi 24 avril 2014, par
Ferveur acoustique
Oui, il existe des formations plus attachantes que d’autres et Cloud Cult en fait définitivement partie. Comme on avait bien apprécié leur son toujours chaud et synthétique, on pouvait décemment se demander ce qu’il resterait de leur fougue une fois qu’on les entendrait en acoustique. Mais acoustique ne veut pas dire minimaliste puisqu’ils ont pris violons et trompettes et ne sont pas moins de 8 sur scène.
L’engagement de Cloud Cult n’est donc à aucun moment mis sous l’éteignoir et ce ne sont aucunement des versions ‘feu de camp’ malgré ce qu’ils disent de Complicated Creation. Qui tout comme la montée de Pretty Voice prouve que ce groupe maitrise la puissance de la gueulante. Dès Breakfast With My Shadow (mon petit préféré), ça monte et l’intensité véritable s’installe. Le violon est bien là et il apporte tout son suc. Ils balayent logiquement une discographie maintenant étendue (9 albums tout de même). Je ne connais pas tous leurs albums, donc il y a encore bien des choses à découvrir.
C’est qu’il y a aussi quelques moments bien prenants parce que ce n’est pas seulement une bande de joyeux drilles mais il y a une vraie profondeur, et des pensées bien sombres parfois (Man Jumped Out The Window). Ils ont aussi gardé de jolies harmonies vocales pour supporter The Ghost Inside Our Houses. Les morceaux ont donc été réinterprétés, et on n’a pas l’impression d’une version tronquée ou bien à laquelle il manquerait du courant. Au rayon des réussites, épinglons Chemicals Collide ou les bons vieux Light At The End Of The Tunnel et No Said It Would Be Easy.
Forcément un peu uniforme parce que long (17 titres) et reposant sur une contrainte de départ, cet album est une plaisante confirmation. L’esprit de Cloud Cult ne s’est pas évaporé et cet album permet de jeter un bien agréable éclairage sur leur discographie. De quoi encore augmenter l’attachement qu’on a pour eux, et regretter encore plus fort de ne pas pouvoir les applaudir en concert sur notre continent. Et si vous cherchez un point d’accès à leur discographie, le voilà.
Ceci n’est pas le même live mais une performance pour la fantastique radio de Seattle KEXP qui peut vous donner une bonne idée :
Comme Raoul Vignal dans un genre proche, l’évolution de Jawhar l’amène à plus de douceur, à plus de rondeur, avec une vraie beauté qui en résulte, un peu différente de celle des débuts, mais tout autant indéniable. Lui qu’on avait notamment entendu aux côtés de Françoiz Breut ou Monolithe Noir dans un passé récent, il reprend ici le fil de sa discographie avec une certaine continuité. Ne (…)
On apprécie toujours le retour d’un ami de longue date, surtout s’il reste empreint d’une grande beauté. Comme on l’avait signalé à la sortie du précédent Years in Marble, il s’éloigne d’influences comme Nick Drake (avec un picking virtuose) pour favoriser un mid-tempo qui coule de source comme South, Brother qui relate ses retrouvailles avec son frère qui vit en Espagne. La finesse d’écriture (…)
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)
Conor Oberst a aquis très tôt un statut culte, le genre dont il est compliqué de se dépêtrer. Lui qui se surprend ici à avoir vécu jusque 45 ans (il y est presque...) nous gratifie avec ses compagnons de route Mike Mogis et Nate Walcott d’un album qui suinte l’envie.
Cette envie se retrouve notamment dans la mélodie très dylanienne d’El Capitan. On peut retrouver quelques préoccupations du (…)