mercredi 28 mai 2014, par
Et voici donc le retour de Conor Oberst en tant que lui-même. Pas Monsters Of Folk, pas Bright Eyes, pas de Mystic Valley Band non plus, rien que Conor. Enfin, il n’est pas si seul que ça puisqu’il est produit par l’excellent Jonathan Wilson qui en marge de sa belle discographie met en son les albums des autres dont Father John Misty.
Les gens de talent ne font pas que des albums géniaux. Si vous connaissez bien la discographie de Bob Dylan, cette affirmation aura tout son sens. Mais on ne jugera jamais sa discographie à l’aune de ses scories. Même s’il n’a pas une carrière d’un demi-siècle derrière lui, le productif Conor Oberst a toujours su parsemer ses sorties de petites pépites qui font qu’on revient invariablement vers lui.
Sur celui-ci, on épinglera donc Artifact#1 qui rappelle à quel point il reste un grand mélodiste. Après un démarrage un peu passe-partout, l’album prend un peu de hauteur. Et puis il y a ces chansons simples qui semblent avoir toujours été là comme You Are Your Mother’s Child.
Cet album est aussi moins acoustique que son unique exercice solo. Mais n’attendez pas de vrombissement à part les 30 dernières secondes de Zigzagging Toward The Light. Il comporte aussi des morceaux très très légers et ensoleillés comme Hundred Of Ways mais ce n’est pas ce qu’on lui préfère. Dans l’absolu ce n’est pas indigne mais quand il se retrouve juste avant le déjà cité et marquant Artifact#1 ou des paroles aussi youplaboum que Freedom is the opposite of love/You never keep it through the paranoia ou bien There’s no dignity in love/Trade every scrap to get some absolution (Lonely at the Top malheureusement noyé de slide), on se dit que cet accès de bonne humeur est presqu’incongru.
Si un jour on fait une compilation de toutes les merveilles commises par Conor Obest, la liste sera longue et quelques perles de cet album-ci devront y figurer. Par contre, ça fait un petit temps qu’il n’arrive plus à maintenir ce niveau (fort élevé convenons-en) sur la longueur d’un album. Il n’en reste pas moins que la versatilité de celui-ci en fait un album bien agréable qui peut passer la surmultipliée à l’occasion.
Il y a des albums qu’on détaille, dont on analyse chaque parcelle. Et puis il y a ceux qui se conçoivent dans leur globalité tant leur style est transparent. Ce huitième album de Stranded Horse appartient à ces derniers tant il est cohérent de la première à la dernière note de kora.
Si le style vous est familier, sachez que rien ne change vraiment ici, et c’est tant mieux tant cet univers (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
Depuis le 2 janvier 2007, la musique de Basia Bulat est dans nos vies. Et elle y est restée. Après avoir revisité sa discographie avec un quatuor, la revoici avec du nouveau matériel initialement composé en midi. En mode disco donc ? Non, pas vraiment, même si Angel s’en approche un peu. Le décalage avec sa voix chaude est intéressant en tous cas.
Dans le rayon du mid-tempo plus roots, des (…)
Comme Raoul Vignal dans un genre proche, l’évolution de Jawhar l’amène à plus de douceur, à plus de rondeur, avec une vraie beauté qui en résulte, un peu différente de celle des débuts, mais tout autant indéniable. Lui qu’on avait notamment entendu aux côtés de Françoiz Breut ou Monolithe Noir dans un passé récent, il reprend ici le fil de sa discographie avec une certaine continuité. Ne (…)