jeudi 28 août 2014, par
Avant-dernier stade
S’il m’arrive parfois de discerner ce qui pourrait plaire à mon lectorat (c’est vous, ça), il m’est par contre beaucoup plus compliqué de prédire le destin commercial d’une formation. Il n’en reste pas moins que certains albums semblent se donner les moyens d’élargir leur audience.
On vous avait déjà parlé deux fois de Dry The River. Lors de leur découverte en première partie de The Antlers tout d’abord, pour un premier album encourageant ensuite. Il est à noter que cette première livraison avait été suivie d’une version acoustique qui semblait être née de la volonté de contrer toute réticence face à leur son trop gros. Cette anecdote devient assez étrange à l’écoute de leur second album, qui privilégie encore plus que son prédécesseur une volonté d’être hénaurme.
Leur violoniste William Harvey a quitté la formation et on le ressent d’emblée. C’est en effet la guitare qui prend les choses en main, et il ne reste des cordes que pour appuyer Vessel. Les comparaisons avec leurs concitoyens (ils sont aussi Londoniens) de Mumford & Sons ne sont donc plus de mise. Par contre, la référence occasionnelle aux Killers pourra encore être resservie. La mélodie du refrain d’Hidden Land laissant peu de doute à ce propos.
Principale différence avec la formation de Las Vegas, la voix, haut perchée, bien moins lisse et qui leur confère plus de sympathie et tempère leurs ardeurs de conquête de stades. Parce que l’ampleur est là (Roman Candle), les morceaux sont plaisants (Everlasting Light) et ils ont compris que ne pas laisser trop souvent fléchir le tempo est le meilleur moyen de garder son audience avec soi. En voyant la durée du dernier morceau, on avait espéré qu’ils se lancent de nouveau dans le morceau épique qui transcendait l’album précédent. Las, il s’agit de cette déplorable relique des années ’90, le morceau caché.
Certes, on lorgne plus du côté de groupes comme Keane (la voix et les mélodies peuvent aussi évoquer Tom Chaplin) et de ce fait on se trouve un peu plus éloignés des goûts habituels des nombreux rédacteurs de ce site. En plus, dans un genre connexe, l’engagement sans faille de Broken Records a bien plus séduit récemment. Il faut donc réajuster l’attente, et finalement se rendre compte que Dry The River fait partie de ces groupes issus du landerneau indie (entendez : qui n’ont pas eu de gros battage médiatique à leurs débuts) et qui sont sans doute destinés à peupler les affiches des festivals d’été. C’est tout ce qu’on leur souhaite, en espérant aussi qu’ils évitent de tomber dans le côté pompier (Muse) ou neuneu (Coldplay) de la force.
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Surtout que sur le cinquième album de la formation londonienne n’est pas (…)
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