vendredi 11 août 2006, par
Alors que les déceptions se succèdent à l’écoute d’albums pourtant tant attendus, me prend l’envie de me plonger dans la discographie de Nine inch nails après avoir écouté ce With Teeth qui des dires des plus fervents admirateurs des NIN est le plus facile à se mettre sous la dent (blague !).
Mais bon, prenons un peu de recul pendant deux minutes pour ceux qui ne connaîtraient pas encore NIN, même de nom.
Voici donc un groupe qui fait partie du courant qu’on appelle très modestement rock industriel. et qu’est ce que c’est du rock industriel ? Bien, grosso modo, c’est tout ce que les vieux barbus du rock ne savent pas classer en terme de puissance : soft, hard, heavy.... Un peu comme les calibres d’oeufs, euh, non en fait.
Bon, comme vous le voyez ce n’est pas clair et une bonne fois pour toute, je l’avoue : Je ne comprends pas grand chose à ses classifications faites par de journalistes pompeux qui finalement ne simplifient pas plus les choses. Donc, pour simplifier, le rock indus c’est des gars qui n’ont pas peur d’amener un synthé et une boîte à rythme à côté de belles guitares sur scéne si ça peut aider à entretenir l’atmosphère de leur chansons. (et dans tous les cas, je m’attends à un PS de Marc qui vous expliquera ça encore mieux que moi - non non).
Bref, disons aussi que NIN, c’est le groupe de Trent Reznor, le reste du personnel étant réduit au rôle d’exécutants (parfois c’est pas plus mal pour la gestion des égos) dont la musique définitivement rock s’éloigne largement des crénaux classiques pour nous délivrer des compos dans lesquelles les synthés et autres instruments électroniques apportent une note d’étrangeté, de danger et de noirceur.
Fin de l’intro, passons à l’analyse de la galette.
Tout commence par All the love in the world, ritournelle electro mélancolique qui vaut le coup rien que pour la montée en puissance vers les 4 minutes. Reznor annonce la couleur avec une production lèchée, n’hésitant pas à se dédoubler (j’ai compté au moins 5 piste de voix) pour tenir la dragée haute aux guitares et au piano déchainés.
You know what you are ? enchaîne ensuite respectivement sur un style plus échevellé et rageur, tandis que The collector sent bon le rock et les guitares.
Vient ensuite le single, The hand that feeds, la chanson ’disco’ selon la blaque de studio de Reznor et de Dave Grohl (Grohl qui joue une partie de batteries sur cette album). Oui, effectivement cette chanson est ce qu’on peut appeler une merveille de simpliciter et est vraiment immédiate, mais de là à l’appeler disco ! Quoiqu’il en soit, Trent, rassure toi, pas de raison d’avoir des doutes sur cette chanson, elle est au poil !
Love is not enough, Everyday is exactly the same et With teeth viennet peser dans la balance du côte rock de cet album mais toujours avec cette note de norceur et la voix de Reznor tantôt sussurante tandis hurlante. With teeth est d’ailleurs un exemple de simplicité, très peu de démonstration pour un maximum d’effet.
Only tourne autour d’une boite à rythme et d’un basse qui pourra faire passer le morceau pour échapper de l’album de Moby, enfin du moins juqu’au début du chant. Amusant, electro et noir : Mélange original s’il en est.
Getting smaller dans une veine plus ’hard’ m’a laissé indifférent, comme quoi ça ne marche pas toujours.
Sunspots, ressemble plus à ce que pourrait faire les Cure un mauvais jour, un jour de spleen, tout en rappelant un peu le feu Soundgarden au niveau de la performance vocale (je sais, je suis le seul à avoir ce genre de références...).
Les trois dernière chansons clorturent quant à elle l’album d’une manière logique dans la plus parfaite diversité de style : The line begins the blur tournant autour de guitare ronronnantes, Beside you to time de manière quasi lyrique et Right where it belongs avec un piano enivrant et une mélodie délicate.
Si vous voulez voir ce que ce doit d’être un album de rock "progressiste" et viscéral en 2005, courrez écouter ce Nine Inch Nails qui bien que ne convainquant pas sur tous les morceaux du premier coup apporte un fraicheur, un côté anticonformiste et une entièreté fortement appréciable de nos jours.
Le substrat musical sur lequel a poussé ce cinquième album de They Call Me Rico, projet de Frédéric Pellerin du groupe Madcaps, c’est l’americana et le blues. Et on le sent, souvent. Certains morceaux en sont encore baignés (This Old Dog, Don’t Let You Go Down). Wheel of Love est plus proche de ce canon rock et dans l’ensemble, c’est un fort plaisant rappel de la base de tout ceci.
Mais si (…)
Le fun perçu est une des mesures les plus pertinentes pur évaluer un album d’Iggy Pop. Si on l’a croisé récemment aux côtés de Catherine Graindorge, il revient avec un Every Loser qui convoque logiquement une belle pelletée de connaissances du rock ‘n roll (Duff McKagan de Guns ‘n Roses, Stone Gossard de Pearl Jam, Dave Navaro et Eric Avery de Jane’s Addiction’s, Chad Smith des Red Hot Chili (…)
Un lapsus peut vous propulser dans l’actualité. Un émail signé War Regards à la place du Warm Regards donne à cet album du groupe de Chicago un air de prémonition inévitable.
Il est étrange de pénétrer l’univers d’un groupe à travers des remixes. Ceux-ci ayant plu, il semblait logique de reprendre le fil de leur discographie. On découvre en tout cas une musique dénuée de l’électronique des (…)
Sortie du désert.
Bien que n’ayant pas écouté un album entier des Foo Fighters depuis quelques années, je dois bien avouer avoir une certaine sympathie pour Dave Grohl. Ce mec est cool, point barre. De clips décalés en prestations explosives, en passant par des interviews dans lesquelles le côté relax du bonhomme transpire, Dave s’est construit un des plus gros capital sympathie du monde (…)
Si le Bruxellois d’origine écossaise Dan Barbenel a décidé d’officier sous le nom de Mr Diagonal plutôt que Mr Lignedroite, c’est sans doute parce qu’il sait que son écriture a tendance à prendre la tangente, ce qui nous avait déjà plu. Pour augmenter la confusion, ces enregistrements de morceaux composés depuis 2018 est présenté comme un accompagnement de son one-man-show qui sera présenté à (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
On ne pourra jamais reprocher à Natasha Kahn d’enchainer des albums identiques. Après le plus synthétique et clairement teinté eighties Lost Girls, la revoici avec un album vaporeux et presque ambient par moments. Peu de morceaux se détachent lors des premières écoutes, ce qui est habituel. Il a par le passé fallu des prestations live pour pleinement appréhender certains albums. Il faut dire (…)
La subversion, en rock, ne passe pas nécessairement par les hurlements et les guitares déchainées. Et une dose de subtilité ou de décalage permet souvent d’obtenir le maximum d’effets. Si on avait attendu le wagon Serfs Up ! pour rattraper le train de Fat White Family, le mélange de morceaux amples, ronds et plaisants et d’un propos plus acide avait énormément plu.
Ce digne successeur (…)
Les records sont faits pour être battus, les périmètres sont faits pour être étendus. Quand on a traversé le fleuve Trounce, on se retrouve sur les rives du Black Metal Industriel. Recréation d’une œuvre déjà sortie en 2013, cette sortie de Bitume secoue, c’est le moins qu’on puisse dire.
A titre subjectif, le chant grunt ne sera jamais notre truc. Question d’habitude sans doute, on a même (…)
Partons du principe que vous êtes aussi béotien.ne que moi. Le blast-beat est une technique de batterie qui superpose des doubles croches effectuées aux pieds et aux mains à un tempo élevé pour créer un mur du son. Bref, un hénaurme roulement de batterie supporte tous les morceaux, en permanence. Comme une fin de morceau épique qui durerait 44 minutes. A l’instar d’une plongée dans de l’eau un (…)
Beauté monstrueuse
Parmi les labels chouchous des amateurs d’indé exigeant, nul doute que la maison canadienne Constellation fait partie des mieux cotées, que ce soit pour sa contribution à l’envol du post-rock ou son intransigeance. Connue – façon de parler – pour être la première artiste allochtone à s’y faire embaucher pour un CDI, Carla Bozulich s’est depuis lancée dans une pléthore de (…)
Much ado about nothing
On va tout de suite se calmer. Dans une première moitié de 2011 qui proclame davantage la bonne forme des talents confirmés qu’elle ne révèle de nouvelles têtes essentielles, le premier album de Wu Lyf était attendu comme le messie par une horde de zombies en manque de chair fraîche et prêts à enfoncer des portes (ouvertes) au premier murmure de la hype. Ça, pour sûr, (…)