samedi 18 avril 2015, par
La lumière est-elle allumée dans le frigo quand on le referme ? Que fait le chat quand on n’est pas là ? Que font les groupes de rock quand ils ne produisent plus de tubes radiophoniques ? Nous allons nous pencher sur la dernière question si vous voulez bien, pour les deux autres vous pouvez utiliser une caméra.
Douze ans ont passé depuis Little Bastard. C’était une autre époque, celle de la promotion via les compilations subsidiées et sponsorisées Sacrés Belges qui entretenait l’illusion vite retombée d’un boom créatif. Depuis, le groupe a sorti trois albums, a connu la lassitude, a découvert d’autres envies avec le projet Sillicon Ballet avant de revenir vers nous pour un quatrième album sur le label Freaksville de Benjamin Schoos.
C’est donc plus l’envie que la nécessité que le quatuor belge revient avec un album qui prend le nom du groupe, signe récurrent de motivation (de Blur à Wire, ils sont nombreux à avoir nommé ainsi autre chose que leur premier album). La pochette présente une image très banale, certes, mais impeccablement composée. On n’osera évidemment pas en dire autant de la musique, qui compte avec raison sur un enthousiasme communicatif.
Très anglais dans la façon de trousser des morceaux sautillants (Adults), cet album présente au moins un gimmick pour presque chaque morceau. Du petit riff acide pour Mistakes On Fire à la basse bien ronde de The Trouble Is, ils permettent une écoute intégrale à ceux qui écoutent un album de rock toutes les lunes rousses.
Souvent nerveux et énergétique, ils peuvent aussi frayer à la lisière du post-punk (Follow Me Follow). Signe qui ne trompe pas, ralentir le tempo ne fait pas s’écrouler les morceaux, au contraire même (Smile.No). Ils savent donc aussi prendre leur temps et installer leurs morceaux, pour faire monter Happy Endings qui s’étire sur 9 minutes
Pour sortir en pleine lumière, il faut sans doute le single/tuerie radiophonique (quoique le rock n’a plus droit de cité sur des stations comme Pure FM) mais nous savons que ça ne nous empêche pas de profiter de ce genre d’album bien frais et secoué.
Qui se ressemble s’assemble. C’est peut-être ce poncif qui préside à la destinée du label Gnignignignigni. Comme Alek et les Japonaises était présent sur le formidable premier album de Peritelle (Salle Des Machines, terrible), voici un album complet sur le label bruxellois. Et ce n’est pas fini (on en reparle très bientôt).
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