lundi 24 août 2015, par
On est bien contents d’avoir des nouvelles de la jolie Hannah Peel. Surtout que vu le nombre de ses collaborations, il est facile de perdre le fil. Il faut aussi savoir qu’à l’instar d’Olivier Ackerman d’A Place To Bury Strangers qui fabrique ses pédales d’effets, Hannah produit des boîtes à musique. Et ce sont elles qui constituent le plus gros de l’orchestration de cet EP Rebox II.
On retrouve comme sur le précédent quelques reprises et autres morceaux instrumentaux. Des premières, on retiendra bien évidemment Queen de Perfume Genius et Pale Green Ghosts de John Grant. Ces deux morceaux sont déjà grands dans leur version originale et Hannah arrive à y imposer sa patte sans les dénaturer, belle performance. On notera aussi Heaven, How Long ? d’East India Youth qui m’était inconnu et clôture de bien belle façon cette livraison.
Comme on l’a dit, il y a aussi quelques pièces instrumentales. Let The Laughter In a même quelques cris d’allégresse mais c’est un instrumental plutôt placide, avec une texture de son qu’on avait déjà entendue sur The Magnetic North. Ce qui est logique vu que son comparse Erland Cooper est aussi de la partie.
Hannah Peel confirme donc son gout très sûr et livre un EP certes très anecdotique mais agréable en attente, on l’espère, d’un successeur de son prometteur premier album.
On a déjà dit et on répète le plaisir qu’on a à découvrir des groupes qui viennent de nulle part pour enchanter nos oreilles curieuses. Puts Marie était en effet inconnu à mon bataillon et on ne peut pas dire qu’ils fassent de grands efforts pour qu’on puisse les suivre facilement. Cet EP appelé Masoch est visiblement sorti en 2013 et a déjà un successeur imminent sur Bandcamp qui n’est pas renseigné sur leur site.
Mais tout ça est secondaire. Ce qui est important par contre, c’est que dès le premier morceau ça monte et c’est pas mal du tout. On retrouve le souffle des premiers Dears(la voix proche de Damon Albarn incluse) et une tension qui vient du caractère lancinant du morceau.
Lost Soul pourrait être un morceau de The Hold Steady avec une fin tout à fait intense. On aime en tous cas cet engagement total qui baigne les six titres. On retrouve donc dans Pornstar une vraie mélodie dedans et une gniaque qui fait plaisir à voir. Le son est bien rond et compact, ne dédaignant pas une fin pleine de guitares (All Yours Am I). Voici donc un groupe qui pratique avec un cœur gros comme ça une soul motivée et électrique du plus bel effet.
https://putsmarie.bandcamp.com/album/masoch
Il y a des filles, comme ça, qui ont un physique de photoshop. Tant mieux pour les jumelles Elektra et Miranda Kilbey-Jansson, filles de Steve Kilbey de The Church pour la petite histoire et officiant sous l’étrange patronyme de Say Lou Lou.
Leur album tient si pas du plaisir coupable, à tout le moins de pause sucrée. En effet, c’est dans la large bande très chargée (de Ladytron il y a un temps à Chvrchesplus près de nous) de la pop synthétique gavée d’années 80 qu’on les retrouve.
Fort heureusement, il y a quelques morceaux bien sentis pour nous accrocher l’oreille. Citons par exemple Games for Girls sur lequel Lindström a posé son bon gros groove sur des paroles comme ‘Little boys with fancy toys’.
Comme souvent dans ces cas, l’intérêt risque de s’étioler quand le rythme faiblit (Peppermint, Nothing But a Heartbeat) mais ce n’est pas toujours le cas, Skylights parvenant à rester bien rond et dense. Même si j’ai souvent écouté cet album d’une traite, c’est sans doute par petits bouts (Beloved, Glitter) qu’il s’apprécie le plus. Ne nous mentons pas, on ne snobe pas un bonbon quand il est bien emballé.
Un peu d’images et de son rien que pour vous :
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