vendredi 16 octobre 2015, par
,Et si la force d’Aaron était aussi sa faiblesse ? Ils ont un gros son bien agréable mais on les sent soucieux de susciter une émotion qu’ils n’ont pas les moyens de vraiment créer, faute d’un talent d’interprétation supérieur (le chant est bien en place ceci dit) et d’un gros son qui lisse forcément le propos. Peu de gens réussissent ce mélange et Archive avec qui le rapprochement a déjà été fait avec pertinence est dans le même cas. D’ailleurs, les exemples les plus réussis de ce chaud/froid sont à aller chercher du côté d’apports plus métissés, chez Massive Attack ou Tv On The Radio.
Mais pour revenir à ce We Cut The Night, on est agréablement surpris de les voir maintenir le cap sur toute la longueur de cet album. Blouson Noir était assez alléchant et finalement se révèle assez fidèle à ce qu’on entend ici. C’est-à-dire un son costaud, plus vraiment de scorie et un bon équilibre général.
Donc le piège de la mièvrerie n’est même pas tendu. Magnetic Road ou We Cut The Night présente même une bonne intensité et on sait aussi qu’ils peuvent maîtriser la mélodie, la progression d’accords et la densification sue Maybe on the Moon. Le duo français sort son album le plus constant à ce jour, préférant définitivement capitaliser sur ses forces en oubliant de se disperser. (Marc)
Oui, certains noms de groupe peuvent être un peu étranges. Mais au moins on peut les retenir. Mais il y a plus qu’un nom sur ce premier EP (au nom lui aussi pas piqué des vers. Il y a un joli groove, pas trop éloigné de ce que leurs compatriotes d’Im Takt faisaient au début. Ou bien Holy Fuck (autre patronyme difficilement oubliable).
De l’engagement, du rythme, une basse en point central, un peu de Krautrock pour ceux qui aiment ça, on connait la recette et on reprend volontiers une petite rasade de ce mélange. Speed-kraut, ça vous va comme nouvelle étiquette toute neuve ? Ils ne reculent pas devant un son de guitare plus abrasif sur La Buse, morceau lui-même bien emballé.
Ou pourra aussi parler de Math-Rock dans ces soubresauts précis. Il avait circulé un peu avant la sortie du premier album de Foalsune version instrumentale de l’album. On retrouve cette veine sur Beluga.
5 titres pour un EP, c’est sans doute la meilleure dose pour profiter de ce petit boost énergique impeccablement exécuté par ce trio guitare-basse-batterie provenant de Strasbourg. Si les genres mentionnés vous parlent, vous savez ce qu’il vous reste à faire. (Marc)
http://100chevalier.bandcamp.com/
Des fois, on se surprend à se surprendre soi-même… Ceux qui ont encore le courage d’arpenter régulièrement ce site sont depuis longtemps habitués à être confrontés à des choses parfois bizarres, fréquemment méconnues, souvent introspectives, voire même neurasthéniques… Et puis, toutes les dix lunes, on est soudainement torpillé par un truc inattendu, bien loin de notre registre de compétence habituel.
Lorsque les premiers singles de CHVRCHES sont sortis, en 2012, on avait déjà dit tout le bien qu’on pensait d’eux… L’heure en est à la récidive, le sourire aux lèvres et la fleur au canon, car le second album enfonce le clou… La voix de Lauren Mayberry est toujours aussi remarquable, quant au son, il est tout bonnement énorme et tend à compenser la linéarité d’un album qui, bien que dense/dance (Les deux orthographes sont ici autorisées et même complémentaires), ne bénéficie plus de l’effet de surprise du raisonnablement varié.
The Bones Of What You Believe, qui souffrait, lui, d’une production vraiment cheap… On peut tout au plus émettre le regret qu’ils n’aient pas tenté de s’aventurer vers des territoires plus atmosphériques, voire même expérimentaux, en tout cas moins « Tchac-Boum », comme on était en droit de le penser en entendant Caught The Light qui clôturait le premier opus. Quoiqu’il en soit ce Every Open Eye , parsemé de leurs désormais « Tics compositionnels » assez identifiables, est néanmoins un pari pleinement réussi pour la bande de Glasgow... Au fait, ils seront à l’AB bientôt. Et dire qu’on les aura vu de très près au Bota, il y a deux ans, pour pas cher... (Mathusalem)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
Instrumentale d’obédience un peu électronique, la musique de Bruno Green a un certain pouvoir de séduction. Tout comme Frank Marchal dans un passé récent et un genre pas trop éloigné, le Français établi au Canada depuis 17 ans peut se targuer d’une expérience certaine. Citons par exemple l’enregistrement, le mixage et la réalisation des deuxième et troisième albums de Miossec, des albums de (…)
Si les références historiques de la musique synthétique de Franck Marchal sont à aller chercher du côté de John Carpenter, on signale aussi les relectures modernes et enthousiasmantes de Magnetic Rust ou Odyssée.
Les cordes ne sont pas l’ingrédient privilégie ici, mais le résultat n’est pas sans rappeler des choses comme Ô Lake. Son expérience en tant qu’auteur de musique de film n’est sans (…)