lundi 23 janvier 2017, par
Il est bon de temps en temps de revoir en concert ceux qui nous enchantent sur disque. Et le dernier Jeanne Cherhal avait confirmé ses bonnes dispositions. Sa très longue tournée maintenant clôturée passant par notre capitale, il était plus que tentant de reprendre contact avec le Théâtre 140.
La formule piano-voix ne permet pas d’approximations, et quand le talent le permet, c’est souvent un grand moment que peuvent nous offrir Frida Hyvonen, Moonface, Alina Orlova, Soap&Skin ou Pierre Lapointe. Et le répertoire de Jeanne s’y prête vraiment bien. Qu’il soit déjà connu comme ceux du dernier album forcément très présent ou carrément inédit. Mais même si on ne connait pas se morceau d’entrée sur les attentats, on retrouve sa façon culottée et sensible qui lui permet d’affronter tous les sujets même les plus casse-gueule avec tact et sans se cacher derrière des métaphores trop obscure.
Car le sujet est souvent frontal et peu allusif, ce qui renforce encore la performance pour parler du voile (Le Tissu, magnifique final), d’un crime homophobe (Noxolo est déjà un de nos préférés) ou du viol. Quand c’est non c’est non, elle fait bien de le rappeler. Ceci dit, Cheval de Feu nous rappelle que pour elle, quand c’est oui, c’est (vraiment) oui.
La réussite est d’ailleurs là, entre émotion et légèreté. On retrouve donc avec plaisir Quand On Est Très Amoureux et une présentation en musique de son équipe. De quoi désamorcer une lourdeur qui ne s’intallera pas. Surtout qu’entre ces deux pôles on retrouve aussi bien les souvenirs de Cinq ou Six Années qu’une évocation de Station d’Epuration.
Autre tradition, la reprise qui sera particulièrement bien choisie. On savait que les chansons de Serge Gainsbourg pouvaient être percutantes malgré des interprètes moyennes, on découvre ce que peut être le magnifique Pull Marine par une chanteuse qui maitrise. Parce qu’évidemment, Jeanne c’est aussi une voix. Claire, élastique, qui se laisse moins tenter par la démonstration mais est prête à assumer toutes les montées. De plus, la simple formule piano-voix n’est jamais minimaliste.
Voilà, on était venus convaincus, on est repartis conquis. Dans le rayon de la chanson française au sens le plus classique du terme, un talent pareil n’a pas énormément de rivales. Allez, un petit album maintenant ?
Appelez-ça de la fidélité si vous voulez, mais quand The Veils passe en Belgique, on se doit de (re-re-re)voir ça. Mais reprenons les choses au début. La première partie est assurée par Nana M Rose qui déboule seule avec sa robe à volants et une claviériste. C’est forcément simple, on se dit que les morceaux sont recueillis et que sa voix est belle mais en au moins deux occasions, c’est bien (…)
S’il est vrai que les plaisirs viennent des contrastes, l’enchainement d’Elton John au Sportpaleis (oui oui c’était très bien) et de Xiu Xiu à la Rotonde du Botanique a de quoi ravir. Mais reprenons les choses depuis le début. Si vous êtes à la recherche d’une première partie qui met tout le monde dans l’ambiance, alors Landrose est un excellent conseil. Evidemment, il faut que le public (…)
Les Nuits Botanique fêtent leurs 30 ans ! Pourtant, la fête n’est pas au rendez-vous. Pas de musique d’ambiance, pas de foodtruck en vue, seul le chapiteau dans le joli parc indique qu’on n’est pas un jour ordinaire.
Passons, on est là pour revoir Albin de la Simone. On avait senti sur son dernier et excellent Les Cent Prochaines Annéesqu’il prenant un (petit) tournant. Ca se confirme sur (…)
Quelques images d’un concert une fois encore fantastique de Will Sheff. Avec de tous nouveaux musiciens, il garde toute son intensité et sa versatilité en fait une sorte de Neil Young pour la génération toujours dans la vie active. Evidemment, son seul album solo Nothing Special a fourni l’épine dorsale de la setlist, mais des classiques sont toujours là. On ne se lassera jamais d’Okkervil (…)