mercredi 15 mars 2017, par
Quand Mauro Raimondi a débarqué avec Porcelain Raft il y a déjà cinq ans, on a tout de suite aimé cette délicatesse d’écriture et ce ton vaporeux qui renforçait le tout au lieu de l’affaiblir. C’était aussi son signe distinctif au sein d’un groupe d’artistes qui creusaient le même sillon, comme Low Roar ou Youth Lagoon.
Ce dernier étant sérieusement sorti de son cocon depuis, on se demandait comment l’Italien installé à Londres allait évoluer après ses deux premières livraisons. On pourrait conclure à une trajectoire presque parallèle parce qu’il y a du groove sur Distant Shore, mais ce n’est de la grosse pulsation. Il privilégie donc une ambiance plus rêveuse que les dernières productions de Trevor Powers et le résultat fait aussi mouche moins souvent. On attend forcément des moments frissonnants qui ne viennent qu’avec parcimonie
Mais ils viennent quand même, quand une mélancolie certaine se dégage de Kookaburra, quand sa voix délicate apporte un intéressant contrepoint à cette dream-pop hors d’âge qui n’a pas peur d’incorporer un peu plus d’électronique. Il reste aussi de très belles choses lumineuses comme The Greatest View où la limpidité mélodique transcende le reste. A l’opposé, les mélodies peuvent donner l’impression de s’égarer un peu sur Night Bird ou Big Sur.
On le voit, ce n’est pas encore cet album-ci qui va nous fâcher avec Porcelain Raft mais si les bons moments sont bien là, il ne semble pas pouvoir souvent hausser le niveau comme ont pu le faire ses anciens copains de promo de Youth Lagoon ou Perfume Genius.
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