lundi 15 mai 2017, par
On les avait vus, son petit Laptop et lui, à La Chapelle, à Mons, autant vous dire que cela fait quelques années… Tellement jeune à l’époque qu’il peut se permettre de l’être encore aujourd’hui et après avoir creusé son trou dans le milieu Electro, s’être payé un passage à Dour tout en se confectionnant une renommée confidentielle aux USA...après avoir également vu une de ses compos servir de fond sonore à une pub de Dior, Yann (AKA Haring), musicien producteur natif de Mons désormais basé en notre belle capitale, s’est enfin décidé à sortir un album…
C’est vrai, on vous le concède, on parle très peu d’Electro ici… Pas qu’on y soit insensibles, mais plutôt par lucidité générationnelle… Parce qu’on l’a suivi d’une manière académique sans trop vraiment le vivre, ce genre musical.
Pourtant, c’est bête, mais il arrive que le réalisme cède la place au lâcher-prise, on dépasse le stade de l’analyse pragmatique, la musique tout à coup mérite d’être plus ressentie que simplement entendue…
Et c’est le cas ici...On s’est surpris à éprouver le besoin de s’écouter In Spaces en boucle et d’y découvrir, un peu comme dans les mondes sonores de Gold Panda,une forme de béatitude onirique, à l’image de celle que l’on ressent à l’arrivée de l’éclaircie, juste après l’averse.
Pour faire simple, le plaisir d’écoute en devient si puissant qu’il en virerait presque au bienfait thérapeutique.
Du bon boulot donc, Haring exploitant avec maîtrise une palette assez large d’émotions diverses, allant de la tension ténébreuse à l’illumination enjouée, comme si chaque morceau était construit sous la forme d’une sortie de migraine, Juste au moment où la pesanteur rythmique cède la place à l’euphorie volatile,autant apaisante qu’apaisée. Il existe des disques qui parviennent à faire du bien, celui-ci, en ce qui nous concerne du moins, en fait partie.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
Le hasard fait qu’on a dans la pile plus de disques furieux que d’habitude. Ou alors c’est un contexte musical dont on ne perçoit que des bribes. Ce qu’on aime aussi, c’est qu’il y toujours sur ces albums ces moments ou la tension ne passe plus par une certaine violence. Et pour cet album qui voit Raphaële Germser et Audrey Dechèvre entourer Lou K (Lucie Lefauconnier), ça n’a pas raté non (…)
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
On avait parlé d’un premier album sensible du jeune artiste belge Auguste Lécrivain. Si vous avez écouté (c’est bien), sachez que l’évolution est manifeste. Exit la chanson française ‘canal historique’, exit les tentations bossa, voici le temps d’un groove plus en phase avec son époque. Plus qu’un ravalement de façade, on peut parler de reconstruction, mais avec les matériaux d’origine. Un (…)