vendredi 26 mai 2017, par
Sans nouvelles d’eux depuis 8 ans, on n’attendait pas vraiment un retour de Do Make Say Think. Mais à l’instar de leurs compagnons du label Constellation Godspeed You ! black Emperor, les volcans éteints sont sensés se réveiller un jour.
Mais le temps n’a pas eu trop de prise sur eux, ils continuent donc à tracer seuls leur route, hors des modes sans jamais paraitre démodés. C’est l’auditeur qui se ringardise, pas eux. On retrouve ce même rock instrumental, ample et complexe, un peu, mais toujours enlevé. Donc non, ce n’est pas vraiment du post-rock, plutôt du rock tout court, en apesanteur.
Alors que The Other Truths (on ne parlait pas encore de vérité alternative à l’époque…) présentait quatre longs morceaux, on en retrouve 9 ici, et l’impression d’ensemble le rend plus proche du très enthousiasmant You, You’re a History In Rust d’il y a déjà dix ans et qui nous avait permis de découvrir ce groupe finalement essentiel.
Et ça part fort par le justement nommé War On Torpor. Ils gardent le cap et le rythme, alors que les derniers Tortoise m’ont endolori la mâchoire à force de bâillements. Et ça reste subtil que, disons Bell Orchestre pour rester dans des références du pays à l’érable. Horripilation part sur un faux rythme avant de monter. C’est complexe et aéré, et on distingue tout de suite le fil conducteur. Pour le reste, ils pratiquent toujours ces morceaux circulaires dont le cercle varierait à chaque tour (Her Eyes On the Horizon). Ils gardent aussi de vrais moments où ils ne sont pas démonstratifs mais où la tension s’installe franchement (And Boundless). Celui-ci part fort, avec une sirène, un roulement de batterie qui ne fait pas de quartier.
Do Make Say Think revient donc de façon inattendue mais pas surprenante à l’écoute. Leur musique instrumentale a en tous cas encore de choses à nous dire.
La musique, ce n’est pas seulement ce qu’on entend, c’est aussi ce que l’on projette. Fort de cet adage un peu ampoulé, on peut admettre que de la musique instrumentale puisse avoir un contenu politique. Et les Canadiens de Godspeed You ! Black Emperor en connaissent un rayon en la matière. Leur huitième album n’est pas tellement un cri de révolte ou un appel à la paix inenvisageable à l’heure (…)
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
Une fois ces généralisations balancées, penchons-nous (…)
Si on avait croisé le chemin de Vincent Dupas quand il officiait en tant que My Name Is Nobody, on était passés à côté de ce projet qu’il partage avec Jean Baptiste Geoffroy et Jérôme Vassereau (ils sont aussi tous membres de Pneu). Le troisième album en onze sera donc l’occasion de faire la découverte.
On sent dès le début de We Grew Apart que le morceau ne restera pas aussi désolé et de (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)
On a constaté récemment que le talent de Spencer Krug s’exprime le mieux dans deux pôles opposés. Le premier est plus sobre, en piano-voix souvent et dégage une émotion certaine. L’autre est plus épique et peut prendre des formes diverses, plus électriques et incandescentes avec Dan Boeckner au sein de Wolf Parade, plus synthétique quand Moonface rencontre les Finnois de Siinai. Ou alors plus (…)
Il y a sans doute une schizophrénie musicale chez Spencer Krug, et sa créativité peut prendre tellement de formes qu’on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Donc, pendant les sessions de répétition de Wolf Parade, il a en un jour réenregistré en version piano-voix ls morceaux de son album [Twenty Twenty Twenty One]->2609] qui venait de sortir. Cette sortie qui précède de peu le retour de (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
Les carrières de Spencer Krug et Dan Boeckner n’en finissent plus de se croiser. Ainsi, après Wolf Parade (leur groupe commun), Handsome Furs, Divine Fits et Operators, le voici qui utilise également son nom pour la suite de sa carrière (solo). On a beau retrouver un univers musical très familier, ceci n’est pas exactement identique à ce qu’on lui connait déjà.
Il faut dire aussi que si (…)