mercredi 2 août 2017, par
New Order en live, c’était pour moi ce bootleg d’une prestation à Reading où la voix montrait quelques petits problèmes de justesse pour employer la litote en vogue dans les télé-crochets. En clair, c’était assez faux. Disons-le d’emblée, si Bernard Sumner ne sera jamais un grand vocaliste, aucun dérapage embarrassant n’est à signaler ici et c’est un des motifs de satisfaction. Les autres tenant dans une setlist assez imparable qui ne pourra que combler les nostalgiques et peut-être attirer quelques jeunes curieux (sait-on jamais…).
Il ne faut pas se mentir. Si Music Complete marquait un certain retour en forme, le public cible de ce genre de concert est sans doute en attente de tubes, d’inoxydables classiques, de valeurs refuges qui ne connaissent pas la dévaluation. On retrouve donc 5 titres de ce dernier album, histoire de montrer qu’on n’est pas là (que) pour l’hommage et ne pas en faire un Substance live. Ceci dit, dans ce contexte, ils jouent l’alternance et si leur style a bien évolué, le son reste suffisamment identique pour ne pas rendre les transitions abruptes.
Ils concluent par du très gros calibre avec deux classiques, deux Joy Division et Blue Monday. Rigoureusement inattaquable donc. Reprendre l’incunable Love Will Tear Us Apart et Atmosphere qui a assuré la transition entre les deux groupes après le suicide d’Ian Curtis nous rappelle que 38 ans ont passé.
Ceci dit, c’est toujours un plaisir d’entendre True Faith et même Sumner s’amuse d’un ‘I recognize that beat’ sur l’intro de Blue Monday qui reste le 12’’ le plus vendu de tous les temps. Faut-il étirer Temptation sur plus de 9 minutes ? Non évidemment, mais pourquoi s’en priver, pourquoi éviter de faire beugler un public qui visiblement ne demande que ça ? Notons pour la complétude la présence d’Elly Jackson de La Roux en renfort sur Tutti Frutti comme sur l’album.
New Order aurait pu arrêter sa carrière il y a trente ans sans que la face de la musique n’en soit plus altérée, ils avaient déjà modifié son cours auparavant. Ceci dit, leur discographie depuis est tout-à-fait digne d’intérêt et leur dernière livraison studio marquait un retour en forme. De quoi repartir en tournée sans rougir et faire profiter un public conquis de bien belles tranches de légende.
Le vintage années ’80 est un style qui se pratique depuis des dizaines d’années. S’il peut évidemment être pratiqué par des novices, on ne se lasse pas non plus de ceux qui ont vécu les évènements en direct. Outre les légendes Wire, il y en a d’autres qui ressurgissent du passé. Actif au milieu des années ’80, le quatuor belge est revenu aux affaires à la faveur du confinement qui les avait vus dépoussiérer (...)
Les influences, on peut les aborder frontalement ou par la bande. Dans le cas du second album du groupe belge, si les marqueurs post-punk ou cold sont bien là, ils sont déjà très processés. On vous a déjà parlé de groupes comme Ultra Sunn (et on vous reparlera de The Ultimate Dreamers) plus frontalement cold wave ou gothique, on est plutôt ici dans un pop-rock mélancolique qui lorgne du côté d’un (...)
Il arrive qu’on voie débouler un artiste sans rien savoir de lui. C’est un peu ce qui s’est passé avec ce premier album de Matthieu Hubrecht dont on sait toujours peu en fait. Sa musique aussi arrive un peu masquée. On pense d’abord avoir affaire à une chanson française aux sonorités années ’80 mais on remarque vite que c’est plus pointu que ça
L’instant Fragile est dans cette veine eighties, avec une (...)
Il ne faudra pas beaucoup de temps pour renouer avec Ladytron, quelques secondes ont suffi pour que cette voix et son écho qui maintient un peu de mystère reviennent avec leur charriot de souvenirs (c’est comme un charriot de desserts mais plus nostalgique).
C’est leur ADN, leur marque de fabrique depuis qu’ils ont émergé avec l’electroclash. On ne s’étonnera donc pas de retrouver des sons plus (...)