mercredi 16 août 2006, par
A-a-a-a-a-années quatre-vingt,
A-a-a-a-a-années septante-dix.
Ainsi s’exprimait Jean-Luc Fonck au début de sa panne d’inspiration. Et c’est une rengaine que l’on peut resservir à beaucoup de groupes de 2005. Ca sent le piège à jeunes à plein nez.
Alors, en aveugle, est-on en train d’écouter October, New gold dream ou Heaven up here (respectivement albums du début des eighties de U2, Simple minds et Echo and the bunnymen) ? Aucun des trois, en fait, il s’agit du premier opus de The Departure. Seul le son de basse, plus groovy que les canons de l’époque (P.I.L. ?) aurait pu les trahir.
Il faut dire que l’imitation est assez fidèle, reprenant même des poncifs plus entendus depuis longtemps comme les riffs échoïsés de Just like TV.
Le côté dansant est plus marqué chez The Departure que chez Editors et Interpol par exemple, pour ne citer que des groupes récents de mêmes catégorie. Ils sont moins influencés par Joy Division que par les autres glorieux aînés en quelque sorte.
Une fois qu’on a compris le principe, il y a cependant peu de titres transcendants à se mettre sous la dent même si Be my ennemy, Only human ou la plage titulaire valent le déplacement.
Plus qu’Interpol ou The Bravery, ce sont eux les porteurs du flambeau du rock flamboyant et dansant. Grâce à une qualité d’écriture et une intensité d’interprétation qui donne le petit plus. Qu’on se rapelle cependant qu’il ne s’agit que d’un concours de décalques. (M.)
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