mercredi 21 mars 2018, par
Efrim Manuel Menuck est une vieille connaissance. Le Montréalais est en effet à la manœuvre chez Silver Mt Zion et Godspeed You ! Black Emperor. Sur la pochette on retrouve une photo visiblement argentique à gros grain et cet album sort sur le label Constellation. Pas de doute on est en terrain connu pour ceux qui connaissent les deux formations susmentionnées et qui devraient logiquement constituer le gros du contingent des auditeurs de ce Pissing Stars.
Etre seul à la manœuvre lui permet aussi de pousser encore plus loin la noirceur des thèmes et des titres. Il garde bien évidemment le son très reconnaissable de sa guitare, c’est un des marqueurs forts de son style. Mais d’une manière générale, le ton est moins lyrique et plus atmosphérique que ce que produisent ses deux formations de base. Black Flags Ov Three Holy Sonne est un morceau qui aurait pu entamer les hostilités d’un album de Silver Mt Zion. Il n’accélère jamais mais les couches se superposent, s’entrecroisent et finalement se densifient. Tout comme l’initialement plus évanescent The State And Its Love and Genocide (on vous avait dit que les titres n’étaient pas riants).
Il privilégie donc les pièces instrumentales confinant au drone qui démontrent sa maitrise dans l’installation d’ambiances. Un peu anxiogènes, certes, mais pas étouffantes non plus. La succession de plages certes denses mais aussi avec moins de relief pourra rebuter. Mais le meilleur est rassemblé sur la fin de l’album, comme une fausse lueur d’espoir ou un vrai ballon d’oxygène. Avec A Lamb in the Land of Payday Loans qui enfin fait appel au chant qui pour le coup pourra faire penser à celui de Win Buttler (Arcade Fire), le beau The Beauty Of Children And The War Against Them et les grands espaces pour Pissing Stars
Au final, ce Pissing Stars suffisamment différencié de ceux de Godspeed et Silver Mt Zion est forcément moins ample mais fait la part belle aux structures et montre à quel point l’apport du Montréalais est important dans ses deux formations.
La musique, ce n’est pas seulement ce qu’on entend, c’est aussi ce que l’on projette. Fort de cet adage un peu ampoulé, on peut admettre que de la musique instrumentale puisse avoir un contenu politique. Et les Canadiens de Godspeed You ! Black Emperor en connaissent un rayon en la matière. Leur huitième album n’est pas tellement un cri de révolte ou un appel à la paix inenvisageable à l’heure (…)
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
Une fois ces généralisations balancées, penchons-nous (…)
Si on avait croisé le chemin de Vincent Dupas quand il officiait en tant que My Name Is Nobody, on était passés à côté de ce projet qu’il partage avec Jean Baptiste Geoffroy et Jérôme Vassereau (ils sont aussi tous membres de Pneu). Le troisième album en onze sera donc l’occasion de faire la découverte.
On sent dès le début de We Grew Apart que le morceau ne restera pas aussi désolé et de (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)
On a constaté récemment que le talent de Spencer Krug s’exprime le mieux dans deux pôles opposés. Le premier est plus sobre, en piano-voix souvent et dégage une émotion certaine. L’autre est plus épique et peut prendre des formes diverses, plus électriques et incandescentes avec Dan Boeckner au sein de Wolf Parade, plus synthétique quand Moonface rencontre les Finnois de Siinai. Ou alors plus (…)
Il y a sans doute une schizophrénie musicale chez Spencer Krug, et sa créativité peut prendre tellement de formes qu’on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Donc, pendant les sessions de répétition de Wolf Parade, il a en un jour réenregistré en version piano-voix ls morceaux de son album [Twenty Twenty Twenty One]->2609] qui venait de sortir. Cette sortie qui précède de peu le retour de (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
Les carrières de Spencer Krug et Dan Boeckner n’en finissent plus de se croiser. Ainsi, après Wolf Parade (leur groupe commun), Handsome Furs, Divine Fits et Operators, le voici qui utilise également son nom pour la suite de sa carrière (solo). On a beau retrouver un univers musical très familier, ceci n’est pas exactement identique à ce qu’on lui connait déjà.
Il faut dire aussi que si (…)