vendredi 30 mars 2018, par
Ca faisait un peu de temps qu’on n’avait plus parlé de concerts ici. D’autant plus que le temps avait manqué pour relater les deux derniers déplacements. L’endroit du soir est nouveau puisqu’on découvre le siège de PIAS, qui abrite aussi un très bel assortiment de vinyles et une salle de concert intime et accueillante.
Le programme était pour nous un ’double bill’, ce genre de proposition qui associe deux artistes qui nous sont chers. Ajoutez à ça l’autorisation de prendre des images et quelques amis et la soirée promettait.
Et la promesse fut tenue. On n’a pas encore beaucoup fait le tour du tout nouveau Winrah Marah de Jawhar dont on vous parlera bientôt mais on en sait assez pour savoir que le charme du Tunisien d’origine ne s’est pas émoussé depuis le magnifique Qibla Wa Qobla. Il est seul sur scène, accompagné de sa seule guitare et ces morceaux n’ont pas besoin de plus pour s’épanouir. Certes, on ne comprend pas les paroles en Arabe mais l’humanité est flagrante, la douceur tellement présente et originale. C’est une personnalité qu’on a devant nous, qui distille des mélodies qui touchent juste. On espère qu’on participera à la reconnaissance que ce talent mérite. Il conclura sur un imparable Allemni qui est déjà un bon souvenir.
Okkervil River c’est Will Sheff, on le sait. D’autant plus que pour son précédent Away (notre album de l’année 2016 rappelons-le) il avait entièrement renouvelé les cadres. Ce soir on ne sera pas démenti puisque c’est seul qu’il se produit. Certes, beaucoup de morceaux d’Okkervil River sont spectaculaires par l’ampleur de l’orchestration et son intensité, mais cette performance confirme deux choses. Tout d’abord le charisme indéniable de Sheff. Ensuite ces morceaux-là sont fameusement charpentés. Evidemment certaines pièces épiques (Lost Coastlines, Unless It Kicks, le toujours frissonnant Okkervil River R.I.P. servi en entrée) doivent être ralenties pour se conformer à l’ambiance mais l’écriture plus exposée pousse à se pencher encore une fois sur les paroles. Et son ironie un peu désespérée fait mouche. Toujours.
On sait qu’un album est attendu d’ici un mois et on en aura logiquement quelques extraits. Rien ne laisse deviner leur forme définitive mais on sait qu’on reviendra sur cette histoire de trachéotomie. Cette discographie prend décidément de l’épaisseur, ce qu’on appréhende entre le premier morceau de leur premier album ou le toujours saisissant The Industry (qu’il trouve étrange d’interpréter chez une maison de disque) qui résonne toujours autant.
Do you remember, baby, back in ’96 ?
When some record was enough to make you raise your fist ?
When some singer’d make you sure that you exist ?
Well, I never thought I’d feel like that again
Just let go
On aura même droit à la version anglaise d’une belle chanson de Jacques Brel non identifiée (Un Enfant ?) en cadeau. Deux artistes importants pour nous dans un cadre adapté et dans un format acoustique qu’ils maîtrisent, c’est la promesse tenue d’une belle soirée.
Le plaisir de la découverte fait évidemment partie de ce qu’on aime en concert mais on ne boudera jamais une valeur sûre. Jamais on n’a été déçus par Albin de la Simone et il va garder son brevet d’invincibilité.
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