mercredi 18 avril 2018, par
Rarement un nom de groupe a collé aussi peu à la musique. Les titres des morceaux sont aussi un peu trompeurs. N’attendez donc pas de violence de L’Hystérie par exemple. Le style de ce duo belge formé de Sarah (Italian Boyfriend) et César (ex-BRNS, Italian Boyfriend) est synthétique et le cocon musical qu’ils créent leur permet de déployer de la douceur sans mièvrerie. Par contre, le morceau instrumental s’appelle Instrumental, comme ça c’est clair. C’est en occurrence très bien fini mais à la lisière de l’easy-listening. On lui préférera donc ses cinq autres compagnons d’EP qui sont, eux, chantés.
‘Joli’ est l’épithète que je m’apprêtais à répéter le plus souvent ici. Mais ce n’est nullement dépréciatif, surtout que cette joliesse et ce son très léché et un peu lisse d’aspect cachent une belle mélancolie qui peut prendre plusieurs formes. On connaissait déjà leur versant un peu plus up-tempo pour le premier single Beau et Décadent mais si c’est réussi, ce n’est pas là qu’ils donnent leur meilleur.
Quand ils baissent le tempo d’un ton sur Le Gris Et Le Bleu et Vacances en France (avec une fin qui mine de rien prend de l’intensité) ou carrément de deux sur Viendras-Tu Voir l’Hiver, les évocations de souvenirs d’enfance et l’inévitable mélancolie qui en ressort sont plus fortes. D’ailleurs, la voix colle fort bien au ton très léger de ce premier EP synthétique et sympathique qui joue d’un son très policé et d’une voix angélique pour que le ton doux-amer puisse pleinement percoler. On recommandera donc cette sortie (distribuée par Jaune Orange) à tous ceux qui aiment les choses délicates et un peu tristes à la fois.
Ils seront aux Nuits Bota en ouverture de Feu Chatterton ! mais bon, c’est déjà complet : http://botanique.be/fr/activite/feu-chatterton-calypso-valois-mortalcombat-290418
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