lundi 30 avril 2018, par
D’une manière générale, ce qui n’est pas apprécié est simplement plus écouté et aucun article ne parait. Rarement, on estime que les réserves méritent d’être partagées ou on s’accroche. Par contre, on ne s’attaque plus à un album si on pense qu’on ne l’aimera pas. La vie est courte, ce n’est qu’un hobby après tout. Alors pourquoi se pencher de nouveau sur le cas Midas Fall, surtout si on a les mêmes réserves que pour Wilderness ?
Parce qu’on est à la lisière et que si le mélange nous semble bien déséquilibré, il se trouve certainement parmi l’aimable lectorat des auditeurs potentiels qui s’en accommoderont mieux que bien. Ca sort chez Monotreme qui nous a quand même fourni Ed Tullett, Barzinou certains 65 Days of Static, Niagaraou sleepmakeswaves.
Musicalement, les fulgurances de Bruise Pusher sont puissantes, intenses. On appréciera moins la batterie synthétique moins emballante de la plage titulaire. Parfois le sucré/salé marche mais pas toujours. Essayez de mettre du Nutella sur un jambonneau pour voir (non, je n’ai pas essayé). Le plus cruel là-dedans, c’est qu’on écoute ceci en même temps qu’une certaine Anna von Hausswolff.
Encore une fois donc, je dirais énormément de bien des versions karaoké des morceaux présentés ici. Les voix ne sont pas indignes mais leur ton un peu doucereux en atténue considérablement l’impact. Sans vouloir se présenter comme défenseurs de l’orthodoxie post-rock, les vocaux nous empêchent d’apprécier une musique plutôt bien fichue par ailleurs.
La musique, ce n’est pas seulement ce qu’on entend, c’est aussi ce que l’on projette. Fort de cet adage un peu ampoulé, on peut admettre que de la musique instrumentale puisse avoir un contenu politique. Et les Canadiens de Godspeed You ! Black Emperor en connaissent un rayon en la matière. Leur huitième album n’est pas tellement un cri de révolte ou un appel à la paix inenvisageable à l’heure (…)
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
Une fois ces généralisations balancées, penchons-nous (…)
Si on avait croisé le chemin de Vincent Dupas quand il officiait en tant que My Name Is Nobody, on était passés à côté de ce projet qu’il partage avec Jean Baptiste Geoffroy et Jérôme Vassereau (ils sont aussi tous membres de Pneu). Le troisième album en onze sera donc l’occasion de faire la découverte.
On sent dès le début de We Grew Apart que le morceau ne restera pas aussi désolé et de (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)