Accueil > Critiques > 2005

Field Music : Field Music

mercredi 16 août 2006, par marc


La référence est une reprise de citation mais à le mérite de la clarté : C’est comme si les Beach boys reprenaient du Wire. Que risque de donner un mélange d’un de mes groupes favoris et du groupe le plus surestimé du XXéme siècle ? Résultat, on a un hybride assez déconcertant sur le premier morceau. En fait, de post-punk il n’en reste plus rien passé les deux premiers morceaux. On est clairement dans de la pop pur jus (sucré) un peu plus relevée pour ne pas être comparée à de la variété. C’est d’autant plus déconcertant que le joli ne se porte plus cet hiver, par la faute de chanteurs qui fréquentent les aigus par leur côté râpeux, voire écorché.

Finalement, on se retrouve avec une pop à guitares rehaussée d’un discret clavier (Pieces). Trop léger pour moi en tous cas. Trop pop pour retenir mon attention mais pas assez assumé dans le kitsch (comme un vieux Lightning seeds ou Divine Comedy par exemple). Les voix sur Tell me keep me m’apparaissent même carrément comme horripilantes.

Le rejeton gnan-gnan du post-punk ? C’est un peu ça, même si les références sont parfois à prendre du côté du rock progressif des années septante (mais ramené à deux minutes maximum par chanson). Il souffre de la comparaison avec les standards actuels (Spoon par exemple).
Il y a clairement confusion sur la définition de la musique. Une fois le malentendu dissipé et l’album réécouté sous le bon angle, il reste un album que j’aurai oublié d’ici la fin de l’année qui pourtant approche à grands pas.

Verdict : l’originalité est au rendez-vous mais la qualité a posé un lapin. Ou encore : toutes les boutures ne prennent pas et il y a rejet. (M.)

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Florent Brack - Faces

    On l’avoue, on reçoit beaucoup de musique et vu la relative étroitesse des styles défendus ici, le tri est souvent vite fait. Et puis quand on écoute certains artistes à la marge de nos goûts, il se peut qu’on soit intrigués et que le contact se fasse. C’est ce qui s’est fait avec Florent Brack et le son d’Unstoppable qui claque. Une relative déconnexion de la vraie vie m’a tenu à l’écart des (…)

  • Part-Time Friends - Weddings and Funerals

    Non, ce n’est jamais la qualité moyenne d’un album pop qui frappe (sauf si elle est exceptionnellement élevée), on revient toujours sur un album pour les morceaux qui nous ont marqués, surtout en matière de musique pop. Même Si fait partie de ces morceaux immédiatement sympathiques, catchy en diable et confirme aussi une tendance très actuelle de mêler titres en français et en anglais, comme (…)

  • Isaac Delusion - Uplifters

    C’est la basse qui tient l’avant-scène de Fancy, qui lance cet album et cette pop tristoune comme on l’aime fonctionne en plein. Elle a aussi le mérite d’énoncer clairement les intentions de l’album puisqu’on dénote un virage plus synthétique pour la formation française, plus solaire aussi sans doute.
    Ce qui nous vaut un album moins éclectique que par le passé mais pas uniforme pour autant. (…)

  • Say Lou Lou - Immortelle

    On avait déjà été séduits par la pop sucrée mais pas trop du duo. Les jumelles Miranda et Elektra Kilbey sont les filles de Steve Kilbey (de The Church) et de la musicienne suédoise Karin Jansson. The Church, d’ailleurs, est surtout connu pour Under The Milky Way, composé par les deux parents. On retrouve sur ce court album une version trop enrobée qui n’a pas la beauté de l’original. On (…)

  • Kara Delik – Kara Delik

    Comme c’est souvent le cas, découvrir un.e artiste implique de bien vite en découvrir d’autres projets. On vous parlait il y a peu d’Eilis Frawley et son atypique et attachant album et la voici en batteuse inspirée qui a une belle part dans la réussite de cet album. On entend clairement sa voix sur plusieurs morceaux Self Destruct mais elle n’est pas la seule à assurer le chant.
    Quand les (…)

  • Edvard Graham Lewis – Alreed ?

    Certes il y a les historiens, mais rien ne vaut ceux qui ont vécu une époque. Ce n’est pas un hasard si c’est un authentique Wireophile qui a attiré notre attention sur cet album (et il en parle très bien). Bassiste et fondateur des légendaires Wire, Graham Lewis a déjà sorti des albums quand la plupart des défenseurs actuels du genre (Squid par exemple) n’étaient pas nés. En sus du groupe de (…)

  • Squid – Cowards

    En matière de critique, tout est question de perception. Certes, on tente de définir le contexte, de placer une œuvre dans une époque au moment où elle se déroule (oui, c’est compliqué) mais souvent, on essaie en vain de définir nos affinités électives. Et puis si on n’arrive pas à expliquer, rien ne nous empêche de partager. Ainsi, on a adoré tout de suite ce que faisait Squid. En alliant (…)

  • Billions of Comrades - Trotop

    Une certaine distance vis-à-vis des artistes qui sont critiqués ici rend incongrue la proximité géographique. 1480 est un morceau ici mais aussi un code postal. Y a-t-il une école wallonne de la turbulence ? Si on se réfère à La Jungle et ceci, ce n’est pas impossible. Est-ce une coïncidence s’ils font tous deux partie du catalogue Rockerill ? Nous ne le pensons pas.
    Mais cet album produit (…)