mercredi 3 octobre 2018, par
Il n’est jamais trop tard pour s’ouvrir. Les musiques ensoleillées, métissées ou simplement chaloupées n’ont pas beaucoup droit de cité ici. Tout simplement parce que ce n’est pas ce que j’écoute et c’est une limitation sans doute inévitable pour un site à rédacteur unique.
Mais parfois, l’effort (minime) est récompensé. Partant de l’idée que pour parler valablement de quelque chose il faut l’écouter beaucoup, on sait vite si on a envie de passer du temps avec des artistes. Alors que leur sphère semblait être fort éloignée de la mienne, il y a eu une connivence assez rapide avec le groupe d’Angers. Formé d’un chanteur-batteur entouré de quatre guitaristes, ils proposent en tout cas un album fort solide et une tracklist généreuse. Une fois qu’on connait ce line-up, on distingue en effet plusieurs sons distincts qui s’agglomèrent en une belle harmonie.
C’est logiquement quand ils se font plus directs (Hard To Say) qu’ils sont le plus percutants, sachant qu’il est plus facile de tenir quand le rythme est maintenu (Sooner or Later, Black Bird). C’est pour ça que les écoutes peuvent se multiplier sans problème.
Il y a évidemment des notes de musique du monde sur Mama Goes avec une basse bien charpentée. Elles sont bien intégrées en tous cas, tout comme le violon sur Maria. Evidemment je suis un peu moins client quand le curseur passe au reggae (Morning In The World), même s’il faut convenir que c’est très estival. Pure question de goût personnel donc. Le chaloupement est réussi (Walk For a Kid), c’est bien logique.
Le chanteur prend un pseudo-accent jamaïcain sur Lost At Sea ou Mama Goes. En fait, c’est une façon de contourner le problème de l’accent frenchie et vu le genre pratiqué, c’est très bien vu.
Cet album solide et riche dans ses influences bien intégrées ne pourra que ravir ceux qui fréquentent des festivals comme La Sémo ou Esperanzah, et pourra pour les autres constituer une bien agréable respiration.
L’album est en écoute gratuite ici :
https://www.simawe.com/#albums
Quelques semaines après l’emballant album de Peter Kernel, Barbara Lehnoff revient déjà en tant que Camilla Sparksss et on se dit qu’un bonheur n’arrive jamais seul. Parce que Brutal de l’artiste canado-suisse nous avait énormément plu. Ce successeur ne suit cependant pas du tout la lignée. Si le premier arrivait à canaliser une énergie punk pour que l’electro soit d’une intensité folle, on est (...)
On aime atteindre ce stade de familiarité avec un.e artiste qui devient sa propre référence. C’est ce qui arrive avec ce nouvel album de la Suissesse Daniela Weinmann. On a bien appréhendé son style finalement deux petites années se sont écoulées depuis Sunny Bay et on a toujours gardé la Zurichoise dans un coin de notre tête.
De quoi directement se concentrer sur le contenu, ses sujets toujours (...)
Si cet album d’Inutili a le même nom qu’un increvable classique de John Coltrane, il est cependant bien moins jazz que New Sex Society qui nous avait plu en 2019. Ce que la formation italienne garde par contre, c’est le goût des morceaux en perpétuelle évolution. Comme chez beaucoup de formations, le confinement a rallumé le désir de jouer ensemble et ce plaisir est manifeste ici.
Après une (...)
Les choses sont sans doute un peu plus simples depuis que Spencer Krug officie sous son nom propre mais ce n’est pas ça qui a ralenti sa légendaire productivité. Pour jeter un peu de confusion tout de même, il reprend la route avec Sunset Rubdown...
La transition de Moonface à Spencer Krug s’est faite en même temps que son apparition sur Patreon. En gros, c’était le versant plus personnel, distillé (...)