mercredi 10 octobre 2018, par
Entre deux albums studio de Metric, il y a souvent de quoi patienter. Depuis leur dernier Pagans In Vegas on a en effet eu droit à un live à Vancouver de fort bonne facture et surtout le second album solo d’Emily Haines, aussi recommandable que le premier. Si on ajoute les sorties de Broken Social Scene, il n’est pas compliqué de définir que ce sont des gens bien occupés.
La principale question qu’on peut se poser à la découverte d’un nouveau Metric, c’est de savoir où sera placé le curseur entre synthés et guitares. Et on ne sera pas longs à le découvrir, ce sont les six-cordes qui vont tenir le premier plan. Elles sont de sortie dès Dark Saturday. Le ton est donc un peu plus dur, réservant leur aspect plus synthétique toujours présent aux morceaux plus doux, ce qui les fait ressembler à leurs amis de Stars (Anticipate, No Line On the Horizon).
Les deux façons cohabitent cependant en plusieurs occasions, Die Happy ou Now or Never Now combinant les deux pour un effet réussi. Mais cette puissance permet surtout de bien belles choses comme le riff mélancolique de la plage titulaire qui se profile comme un de leurs meilleurs, la belle fin dense de Seven Rules, genre de slow qui tache et touche ou encore l’adrénaline des accords mineurs de Risk. Autre bénéfice, leurs morceaux moins marquants restent saignants (Love You Back) ou peuvent bien se relancer (Underline The Black).
Dressed To Suppress n’avait pas plus impressionné plus que ça en tant que single. Sans doute manquait-il du contexte de l’album. Il prend ici une autre dimension et semble plus fouillé. Sans doute manque-il de l’immédiateté nécessaire à un single percutant tout en restant un bien bon morceau. Et puis Emily Haines sait éructer et c’est un atout certain ici.
Metric avait déjà établi son étalon de musique un peu synthétique, il vient sans doute d’établir celui de sa catégorie ‘rock’. Plus brut et guitares en avant, il garde les qualités du groupe canadien (la voix et la personnalité d’Emily Haines, une certaine mélancolie) et tente et réussit le passage en force.
Peu de groupes ont pu garder une image de sympathie aussi tenace au fil des années. Avec ce neuvième album pour autant de critiques ici, pas de doute, on est en terrain connu. La continuité est aussi assurée par ce line-up inchangé depuis le dernier album et le même Patrick Ford qui assure la production tout comme celle de !!!.
Ce titre d’album fait une entrée immédiate dans les plus improbables. (...)
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)
Il me faut commencer par une confession : j’ai un peu de mal avec les accents québécois trop typés ou le créole en chanson (seulement en chanson, je précise...). C’est comme ça donc cette écoute commençait par un petit handicap. Alors on se lance, histoire de voir si on arrive au bout d’une écoute. Et ça marche, alors on recommence, encore et encore.
Pourquoi ? Parce que le ton pop est parfaitement (...)
Il est troublant de noter le retour de Metric quelques semaines après celui de Stars. On associe mentalement les deux groupes de Toronto parce qu’ils sont contemporains, que les chanteuses ont toutes deux participé à des albums de Broken Social Scene et surtout parce qu’ils ne nous ont jamais vraiment déçus.
On sait tout de suite qu’on ne le sera pas cette fois-ci non plus grâce à Doomscroller. Leur (...)