mercredi 16 août 2006, par
Quand en première partie du concert d’Arcade Fire on annonce un projet solo au violon, on prend peur. Patience plutôt. Et puis un petit bonhomme arrive tout seul avec appareil permettant de faire des boucles sonores en direct, s’enregistre, se rejoue et joue et chante dessus et on est fascinés. On le reverra plus tard, lors du concert d’Arcade fire justement, au fond à droite, toujours souriant, discret et efficace au violon.
Mais les potes d’Owen Palett (c’est son nom) ne le laissent visiblement pas tomber et il ne m’étonnerait pas que les cris de fond dans le beatlesien Please please please soient ceux du combo de Montreal. Ce morceau est plus tordu que le reste et, par là, plus intéressant.
Projet rare dans son line up d’une seule personne, il rappelle par sa distinction les meilleurs Divine comedy (la trompette additionnelle de An arrow in the side of Final Fantasy), Belle and Sebastian surtout quand la guitare acoustique intervient (Adventure.exe), voire une sorte de Dead can dance en moins austère (The Chronicles of Sarnia). Mais qu’on ne s’y trompe pas, les fautes de goût surgissent de temps en temps, surtout quand une batterie vient engluer le tout (Furniture).
Pour que la sauce prenne, il des mélodies plus fortes et la réussite des chansons est directement tributaire de la qualité des riffs de violon (ceux de That’s when the audience died et An arrow in the side of Final Fantasy sont bons). Finalement, on trouve une réelle perle qu’on en peut s’empêcher de réécouter (This is the dream of Win & Regine) et c’est par là qu’il faut aborder Final Fantasy.
Si l’album ne reproduit pas la fascination des concerts, peut-être par la faute d’un excès d’orchestrations (c’est un comble) et d’un esprit plus pop et moins écorché que ses corréligionaires de Arcade Fire (dont il est violoniste rappelons-le), vous vous trouverez en possession d’un album délicat et pas putassier pour un balle, fort recommandable si votre compteur de douceur est en négatif. (M.)
Il y a sans doute une schizophrénie musicale chez Spencer Krug, et sa créativité peut prendre tellement de formes qu’on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Donc, pendant les sessions de répétition de Wolf Parade, il a en un jour réenregistré en version piano-voix ls morceaux de son album [Twenty Twenty Twenty One]->2609] qui venait de sortir. Cette sortie qui précède de peu le retour de (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
Les carrières de Spencer Krug et Dan Boeckner n’en finissent plus de se croiser. Ainsi, après Wolf Parade (leur groupe commun), Handsome Furs, Divine Fits et Operators, le voici qui utilise également son nom pour la suite de sa carrière (solo). On a beau retrouver un univers musical très familier, ceci n’est pas exactement identique à ce qu’on lui connait déjà.
Il faut dire aussi que si (…)
En caricaturant, on avait défini le style de Rural Alberta Advantage avec une voix éraillée et une batterie fièrement en avant. Et on a tout ça ici, d’emblée. On se retrouve d’autant plus en terrain connu que les 6 premiers morceaux sont ceux de The Rise EP paru l’an passé. Ce qu’on en a dit tient toujours bien évidemment.
Mais il y a encore quelques morceaux saignants comme Plague Dogs. (…)