jeudi 26 septembre 2019, par
"Notre premier EP, Vocoder 3000 est une compilation des bonnes et mauvaises périodes de nos vies, composée avec nos coeurs, nos chattes et en toute liberté."
Trio de filles de Rennes chantant en français, Periods sort un EP salutaire. Musicalement parlant, on sait tout de suite où on met les pieds. Avec les synthés en avant (elles revendiquent des influences de Devo et Suicide), un son costaud, propre et plein, la constance de ce punk électronique modérément énervé est une des grandes qualités intrinsèques de cet EP qui compte tout de même 9 titres. Elles peuvent se faire au choix un rien plus sombres (Craquinette) ou plus primesautières (Jupiter).
Le propos est tout à fait dans son époque, dans un contexte post-#metoo suintant la sincérité. On entendra ainsi parler du harcèlement en ligne (Hater) ou lors d’un cours d’auto-école (Fonce). C’est flippant de vérité, livré dans un habillage electroclash qui contraste mais apporte de la force. Frustration n’est pas le titre du prochain Houellebecq mais un morceau qui les voit réclamer ‘Où est mon orgasme/Je veux mon orgasme’. Une revendication finalement très politique. La langue est crue parfois mais dans un monde bien fait, elle ne devrait pas faire tiquer. On rêve que ‘secoue-toi la shneck’ devienne un slogan mainstream en tous cas.
Punk dans l’esprit, auto-production comprise, le premier EP de Periods est au final un des albums electro-pop en français les plus chouettes de ces derniers temps. Ce point de vue sans concession, enlevé et sincère mérite en tous cas une grande exposition. On y travaille.
Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)
Clara Luciani fait de la variété. C’est une simple assertion qu’il est nécessaire de rappeler. Parce qu’on parle d’un des cadors du genre, voire de la reine incontestée en francophonie. C’est le prisme au travers duquel il conviendra d’apprécier son troisième album. Si son passé en tant que membre de La Femme ou son premier album solo la destinaient à une chanson française plus indé, elle a (…)
Si on ne craignait pas autant les poncifs, on parlerait de ‘belle proposition de chanson française’ pour le sextette emmené par Roxane Terramorsi et Nicolas Gardel. Et on serait un peu convenus, certes, mais aussi dans le vrai. Parce que ce qu’on entend sur ce premier album, on ne l’a entendu comme ça chez personne d’autre.
Ou alors pas en francophonie (il y a des morceaux en anglais ici (…)
On connait pourtant bien la discographie de Dominique A. On l’a vu en concert en salle, en plein air, en festival, tout seul, en trio, en quatuor, avec une section d’instruments à vent, délicat ou très bruyant, acoustique ou post-rock. On sait qu’il peut tout tenter et tout, Donc une relecture avec orchestre ou plus intimiste, pourquoi pas ?
La réponse cingle après quelques secondes, avec la (…)