lundi 4 novembre 2019, par
Le nombre de belles choses est presque décourageant, surtout quand on veut considérer que notre temps est limité. Si c’est la première fois qu’on vous parle d’Angel Olsen, on connaissait et appréciait copieusement la chanteuse américaine, qui arrivait à faire la synthèse d’une perfection folk et d’une certaines idées des sixties.
D’emblée, le changement de cap est assez marqué. Enfin, non pas du côté de l’inspiration, mais l’ampleur nouvelle (et une bonne dose de cordes) lui offre de nouveaux horizons. Elle lâche les chevaux dès Lark et manifeste sa puissance dans quelques morceaux bien sentis comme le très beau All Mirrors qui ne desserre jamais l’étreinte. Le timbre de voix particulier quand elle hausse le ton pourra évoquer Lana Del Rey qui aurait pris ses fortifiants mais surtout l’amie Anna Von Hausswolff parce qu’elle partage avec la Suédoise la propension à partir du sol avant de s’envoler.
Mais ce n’est pas la seule tendance de l’album, elle n’a pas seulement voulu faire une version plus spectaculaire de ce qu’elle faisait déjà fort bien. Sur des morceaux comme New Love Cassette ou Too Easy ou Spring, elle s’éloigne des références plus folk qu’on a pu lui attribuer pour se rapprocher d’artistes plus singulières comme St Vincent sans s’imprégner de ses brusques revirements. Mais elle peut aussi jouer d’une simplicité qui n’est plus vraiment folk sur Endgame et trouver un bel équilibre entre pulsation et cordes soyeuses sur What It Is.
Ces cordes peuvent se faire langoureuses sur la belle ballade Chance, le genre de morceau qui est taillé pour traverser les époques et les modes. On connaissait déjà le talent d’Angel Olsen, sa personnalité. En étoffant le son, elle hausse encore le ton, monte d’un cran et c’est de là-haut qu’elle peut nous considérer maintenant.
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