lundi 16 décembre 2019, par
C’est la basse qui tient l’avant-scène de Fancy, qui lance cet album et cette pop tristoune comme on l’aime fonctionne en plein. Elle a aussi le mérite d’énoncer clairement les intentions de l’album puisqu’on dénote un virage plus synthétique pour la formation française, plus solaire aussi sans doute.
Ce qui nous vaut un album moins éclectique que par le passé mais pas uniforme pour autant. Leurs nouvelles aspirations pouvant ainsi s’incarner sur le plus sautillant sur Disorder qui repose comme presque tout l’album sur une basse hénaurme. C’est presque une spécificité française si on pense à des formations comme L’Impératrice (du même label et avec qui ils ont collaboré) ou VKNG. C’est en tous cas ce qui les distingue de groupes belges qui naviguent aussi dans les mêmes eaux, Piano Club et Fastlane Candies en tête.
Cette grosse basse n’empêche certes pas notre attention de retomber avec le tempo (Magicalove) mais elle permet de magnifier leur inoxydable légèreté (voix de tête comprise) sur le très bon It Hurts qui n’hésite pas à lâcher les beats. On est d’ailleurs surpris qu’une montée y soit coupée aussi brusquement. Pour laisser de la place à un remix ? Ils se lancent de nouveau en français et ils arrivent à garder leur style dans ces occasions (Pas L’Habitude). Oui, c’est bien une reprise de Menthe à l’Eau qui clôture cet album. C’est anecdotique peut-être mais diablement amusant aussi. Et confirme qu’Isaac Delusion reste une formation personnelle et accessible à la fois.
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