mardi 21 avril 2020, par
“La musique, c’est le rythme. Ceux qui disent que c’est le son ils lavent leurs pieds avec leurs chaussettes.”
C’est cette citation mémorable d’Arno qui m’est revenue en mémoire en écoutant Romann. Parce que s’il y a quelque chose qui fait la différence ici, c’est le son. Non qu’il soit exceptionnel d’originalité mais dans un contexte de chanson française il n’est pas si courant et vraiment en phase avec le propos.
On pense à de la variété française un peu langoureuse (celle de Julien Doré ou Luke Anger) mais cette courte impression s’étiole bien vite quand on est pris par le son cotonneux, la pulsation de certains claviers, la guitare avec reverb’ pour ce premier morceau qui évoque ses origines bretonnes.
Il faut se laisser emporter, le séquencement de l’album est fait pour nous entraîner progressivement. Parce que ces quatre titre tout en langueur tirent le meilleur parti de ce son qui était fort en vogue il y a quelques années et qu’on retrouve avec plaisir, culminant sur la belle mélancolie d’Instant t. On ne peut pas dire qu’on découvre des artistes francophones toutes les semaines et s’il faudra un peu de temps pour voir s’il a le brillant et la constance d’un Baden-Baden ou d’un Volin, le ton personnel de Romann est une chouette découverte.
Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)
Clara Luciani fait de la variété. C’est une simple assertion qu’il est nécessaire de rappeler. Parce qu’on parle d’un des cadors du genre, voire de la reine incontestée en francophonie. C’est le prisme au travers duquel il conviendra d’apprécier son troisième album. Si son passé en tant que membre de La Femme ou son premier album solo la destinaient à une chanson française plus indé, elle a (…)
Si on ne craignait pas autant les poncifs, on parlerait de ‘belle proposition de chanson française’ pour le sextette emmené par Roxane Terramorsi et Nicolas Gardel. Et on serait un peu convenus, certes, mais aussi dans le vrai. Parce que ce qu’on entend sur ce premier album, on ne l’a entendu comme ça chez personne d’autre.
Ou alors pas en francophonie (il y a des morceaux en anglais ici (…)
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La réponse cingle après quelques secondes, avec la (…)