mercredi 25 novembre 2020, par
Plusieurs années ont passé depuis qu’on est sans nouvelles discographiques de l’ami Laurent Leemans. A son échelle, deux ans depuis son dernier EP et trois ans depuis le dernier album, c’est un gouffre qui contraste avec son habituelle productivité (7 sorties critiquées sur ce site). Même si je ne l’ai plus vu en vrai depuis un concert de La Vierge Du Chancelier Rolin au Verdur’Rock de 1996 (date estimée), il a tout de suite su se rendre précieux, établir une connivence qui ne s’est plus démentie.
Hope is a Sick Joke en rock gothique sudiste , un rien électrifié. Les thèmes sont évidemment différents des poncifs du genre, plus imprégnés d’un sentiment de révolte concernée. On connaissait ses préoccupations, spécialement illustrées sur le justement nommé et plus que jamais d’actualité I Can’t Believe We’re Still Protesting This Shit. C’est enlevé et plus que prometteur parce que ça annonce un album. Il est souvent vain de tenter de sur-interpréter une pochette mais cette image de lumière au bout de la cave est sans doute représentative de la sortie par l’art d’une période sombre, ce qu’il confesse dans ses notes.
Mais on n’écrit jamais un article pour un seul titre et ceux qui voudront supporter l’artiste auront droit à trois reprises de bon goût. On commence par le classique Le Courage des Oiseaux dont on connaît déjà beaucoup de versions (de Dominique A lui-même, de Baden-Baden). C’est différent bien évidemment, plus acoustique, avec un ’harmonica qui ‘sonne’ spécialement bien. Lost on You vaut aussi le détour avec sa seule guitare acoustique baignée de reverb’. Et une belle voix grave ne pouvait pas non plus passer à côté de Leonard Cohen dont l’inoxydable Suzanne termine en sobriété cette livraison. Un nouveau morceau et trois reprises de haute volée, le but de cet échantillon est de nous donner envie de plus. Mission accomplie donc.
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
On avait parlé d’un premier album sensible du jeune artiste belge Auguste Lécrivain. Si vous avez écouté (c’est bien), sachez que l’évolution est manifeste. Exit la chanson française ‘canal historique’, exit les tentations bossa, voici le temps d’un groove plus en phase avec son époque. Plus qu’un ravalement de façade, on peut parler de reconstruction, mais avec les matériaux d’origine. Un (…)
A l’époque d’un premier album aux teintes folk en anglais qui nous avait beaucoup plu, quelques morceaux sortis discrètement (ou pas officiellement) avaient ouvert la voie vers la langue maternelle de la jeune Bruxelloise. On en avait brièvement parléd’ailleurs, manifestant une curiosité certaine. Le résultat est maintenant là, et on peut déjà dire qu’il plait aussi.
Comme souvent, le (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)