mercredi 20 janvier 2021, par
Cet étrange album démarre par une version déstructurée de Somewhere Over The Rainbow, suggérant qu’on passe de l’autre côté. Une autre version clôture aussi ce trip, un peu comme Alice qui sortirait du terrier. Et on aura eu son content de psychédélisme dans l’intervalle. Comme pour Alice ou Dorothy, le voyage est déroutant et un brin anxiogène, mais gratifiant.
Il faut dire que le duo connaît son affaire. Enrico Degani s’est déjà fait remarquer par un système harmonique post-tonal et des collaborations avec des artistes d’avant-garde comme Antony Braxton (non, pas Toni Braxton…). On avait déjà croisé le chemin de Fabrizio Modonese Palumbo chez Almagest ! mais il a aussi travaillé avec Jochen Arbeit (Einstürzende Neubauten) ou Xiu Xiu. On le voit, c’est un line-up expérimenté et aventureux mais si le psychédélisme de rigueur sur ces pièces qui font la part belle à l’improvisation mais aucune mise à l’épreuve des nerfs n’est à redouter.
Cette musique instrumentale frôle parfois le drone (Stardust Bath) ou le post-rock larvé (Violet). On note au passage la belle structure sonore métastable de Blop Blop Blop avec ses guitares réverbérées. Il se dégage même une belle mélancolie de Postcard, laquelle se fait plus lancinante sur Night Hunting. Et Shall You Dance With Me est encore plus vindicatif. Cet album est séquencé de façon très étudiée, l’enchaînement correspondant à une vraie progression. On note des sons bien distordus à l’entame de Kitty mais ce n’est qu’une introduction à des structures un peu plus apaisées mais inquiétantes. Comme les expériences visuelles susmentionnées, cette musique peut vous emmener loin sans vous perdre. A vous de tenter le voyage.
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